Pardonne-moi d’avoir cru aimer Avant de te rencontrer Et d’avoir vécu ça et là Des bonheurs de quatre sous
Quitte-moi doucement Au jour le jour, à petit feu Quitte-moi hypocritement Laisse-moi peu à peu…
Ouvre-moi tes brasCe soir, j’ai besoin de toiJ’ai besoin de ta douceurDe sentir ton odeurDe fermer les yeux
« Aux armes ! »
« Aux armes ! »
criaient-ils en canon,
Un écho de sirène d’alarme
Lancé tel un boulet, une explosion,
Un vacarme.
« Aux armes ! »
Laisse sur ta joue couler ces pleurs, Un jour elles se chargeront de joie Et noieront toutes tes sombres heures Et nourriront un cœur frappé d’émoi.
La musique ne me fait plus danser, La chanson ne me fait plus vibrer, La poésie ne me fait plus écrire, La vie me fait vieillir.
Ignorant de mon être, dorloté de couvertures d’insouciances, La pupille irisée d’un clair et dépourvue de toute méfiance, Ecoutant les musiques que le vent me souffle à l’oreille, Je me laisse délicatement caresser par une plume de soleil.
Vingt août deux mille six Et mes larmes se font encre sur la plume. Que ces mots écrits le vent t’apporte Ficelés à une boite de succulents bonheurs.
Je me prends à vouloir regarder doucement s’ouvrir Ce sauvage et fragile coquelicot, A vouloir effleurer du bout des doigts Les somptueux pétales de cette secrète orchidée.
Le Chat Seul à tourner en rond Dans le silence et dans la nuit Tu fais révérence à ta façon A Saturne qui de là-haut te sourit.