Au musée des pièces raresUn merle mécaniqueFait de rêve et de plastiqueSurvolait le publicEn criant «au voleur»
Passons sur l’autre riveOn y voit mieux la clarté du jourLes chats-huantsLes lilas rosesEt les coeurs qui dériventEn débordant d’amour
J’ai lu dans tes pensées Parce que tu oublies Parfois De les cadenasser J’ai lu dans ton coeur Dont la porte demeure Toujours grand ouverte J’ai lu sur tes lèvres
Rendre au poisson L’eau de l’étang Rendre à la feuille Sa vieille branche Et rendre aux aiguilles Leur cadran Rendre à César La monnaie de sa pièce
Le rideau s’est ouvert Sur une tragédie Des oiseaux de feu Allumaient l’incendie De la voûte du ciel Au-dessus de la ville Et des femmes criaient Eperdues Ahuries A moitié dévêtues Les cheveux en bataille
C’est la lune qui court Que tu montres du doigt Tu t’étires parce que Naïvement tu crois Pouvoir arrêter son parcours Mais elle te voit Pas sotte elle sait Que tu ne l’atteindras pas Le sourire aux lèvres
Effeuiller les chrysanthèmes Jusqu’à la déchirure Puis déposer les pots Sur la pierre tombale
Quand l’annonce fut faite Le ciel s’étoila Nous nous étendîmes Sur le gazon épais Les bras croisés Sous la tête En guise d’oreiller Nous nous demandions à quoi Pouvaient bien servir Nos montagnes de trésors Faites de souvenirs Qui ne mènent jamais Aucun navire au port Il nous parut plus sage D’interroger les dieux Du…
Pourquoi renverrais-tu A leur expéditeur Les cadeaux inattendus Qui te tombent du ciel Et en quel nom Les dédaignerais-tu Ouvre tout grands les bras Pour bien les accueillir Evite qu’en tombant Fragiles ils ne se brisent Et protège-les De tout ton amour Il arrive en effet Dans l’arrière-saison
Le ciel n’a pas vraiment changé Et beaucoup d’étoiles le soir Ressemblent pour l’éternité A des sourires éphémères Tu sais bien que je reste assis Dans l’ombre grise de mes nuits Sur le balcon de mon passé A m’inonder de ton mystère Je tends les bras désespéré Vers les collines effondrées