Le début n’est qu’un bruitVulgaire comme un râleEn fin d’agonie
De la brume épicéeAux senteurs orientalesDescend comme un voileLégerFrissonnantSusceptibleA chaque instantDe se déchirer
Nous allons périrTous ensembleTous ensembleNous coulonsNous coulonsJoieBonheurC’en est fait de nous
Le coeur embruméPar les premiers nuagesLes pieds s’enfonçantDans le sable mouilléIl se prend à rêverA ses amours secrètes
La vieille maison Que je viens de quitterPleure de toutes ses pierres
L’étau se resserreLes mâchoires bientôtVont se rencontrerOn annonce queDes fièvres légèresGrimpent en crissant
TournezTournezTournez la pageMême si la suivante Est pireEt plus noireEt plus endeuilléeLourde de souvenirsQui ne sont pas encore nésDe remords à venirEt de tant de couleuvresQu’il vous faut avaler
Le vent m’ouvre ses brasEt m’emporte si loinQue l’horizon me sembleA portée de la main
Du bout des doigtsSur le clavier des joursTu laisses des tracesQui frissonnent souvent Comme des mots d’amour