Tous les arbres du mondeVous le dirontLes oiseaux dans le cielVous le chanterontLes passants dans la rueEux-mêmes l’avoueront
Le pape avale Ce matinDu saucisson WestaphalienDe la bièreEt du pain Qu’il a lui-même béni
Pauvre petit oiseau Mort en tombant du nid Dont le corps gît Disloqué Meurtri Au pied du clocher
Plus rien ne bougeC’est le désertLe silence est tombéAussi lentementQue des grains de poussièreDans le vent
Qu’il ne plaise jamaisAux dieux du cielEt de la terreDe briser le frissonDes étreintes premièresEt d’aplanir l’amourComme un champ préparéA l’ensemencement
Nous étions peu nombreuxMais déterminésNous rêvionsMais était-ce insenséQu’avec force et vigueur
Elle n’a rien vu venirNi la pluieNi l’orageNi le moindre nuagePour elle à l’évidenceLe ciel est toujours bleu
Toutes les pagesOnt été luesLe livre peutSe refermerLa vie vient de se déroulerJusqu’à l’épuisement
Si et seulement siVous nous ouvrez tout grand vos ailesBlanches comme au coeurLes souvenirs lointainsEt que par un murmureLéger de vos lèvresVous nous touchez le coeur
Des brouillons de la viePassée Outre-RhinNe me resteQu’un papier chiffonnéJauni