Poésies contemporaines

Dressée sur la pointe des piedsLe cou tenduJusqu’à la déchirureLes yeux rivésSur le monde alentourLa voyante ne voit rien venir  

Son coeur s’est rempliDe pétales fanésDe fleurs inconnuesQui embaument l’étéMais à l’automne puent

Sur la plage déserteSans doute à cause du froidElle chemine tremblanteLa laisse entre les doigtsEt le chien toujours surprisPar le seul bruit des vaguesSans cesse renouveléesN’en finit pas d’aboyer  

Elle venait de passerSur le trottoir d’en faceJe crois bien d’ailleursQu’elle m’avait remarqué

Ici MonsieurC’est la révolutionSilencieuse ou à peinePlus audible queLe vol d’un bourdon  

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