J’ai disais que ta peau Avait l’odeur de la mer Mais c’était le parfum De l’ambre solaire Mêlé au goût du sel
Bien triste métier Qui consiste les soirs De pleine lune A hurler avec les loups A mêler son désespoir Aux noirceurs du ciel
Douloureux divorce Ce matin-même Quand la flamme a quitté La bougie tant aimée Qui ne voulait plus d’elle
On voudrait croire Alors on s'agenouille L'église tout entière Devient un bénitier L'Esprit qui sue D'entre les pierres
Au milieu d'herbes jaunes Sans crier gare Un enfant surgit Puis Pousse Pousse
Inutile de gravir Le sentier caillouteux Menant à La Dérive Étrange nom de lieu Qui désigne le sommet De la colline
Deux gros anges velus Ventripotents A moitié nus Mais affublés D’ailes poussiéreuses Le chef orné d’un caloquet
On a retrouvé son corps Dans un coude de l’Aurore Une rivière de chez nous Qui se jette à corps perdu
J’ai noté la présence Dans le ciel de trois lunes Deux blondes et l’autre rousse