Des idées noires Au soleil levant S'éclaircissent S'éclaircissent
Serait-il ravi Le nageur émérite De recevoir à quai Couronnant ses efforts
Il observe les mots Dans les rues de la ville En remplit Ses poches à foison Il utilisera La précieuse moisson Pour écrire un poème Ce soir A la maison
A mesure qu'ils avancent Dans la plaine à travers champs Ils grandissent comme Grandissent les enfants Sans prévenir Si discrètement Qu'on les croirait complices
La chute fut brutale Inattendue Mais contre toute attente L'issue ne fut pas fatale Avez-vous vu l'espoir Dégringolant du sommet
Il suffirait de presque rien De pas grand-chose D’une fenêtre à ouvrir D’une barrière qu’on enjambe En moins de temps Qu’il n’en faut pour le dire Il suffirait de voler Comme les pigeons
Il fut un temps ma soeur Où l’on ne comptait Les heures qu’au gré du vent Et selon nos humeurs
Nous nous forgerons Des masques d'ancêtres Nous confectionnerons Des vêtements démodés Puis ensemble
Il est tombé du ciel Des étoiles si lasses Qu'elles ont fini Par s'en décrocher
Je crois qu’ici je pourrais vivre Je pourrais écrire Et je pourrais mourir Je crois qu’ici mes yeux Ne verraient que la pierre