Te souviens-tu De ce jardin biscornu Légèrement en pente A quelques pas De la frontière allemande Le dimanche en été
Nous écartons les bras Et les jambes Et nous contrôlons La circulation routière sur les ponts De nos corps qui enjambent Le fleuve
Blotti au coeur de la plage Le grain de sable vivrait heureux S'il n'était l'innocente Victime du passage Incessant des promeneurs
Fin de promenade Le jour va tomber La fatigue l'accable Pèse de tout son poids Sur ses épaules Il s'arrête
La fleur est morte Du bout des doigts Je ramasse Les pétales tombés Sur le tapis La fenêtre claque