Il suffirait D'un peu de silence Pour redonner Au champ de bataille Un aspect
Personne ici ne peut Dire pourquoi L’hirondelle S'est pendue A l'orée du bois Les folliculaires
On dirait que le ciel S’est rempli d’éléphants Qui barrissent Alternativement
Une araignée Au plafond Creuse des petits trous Parfaitement ronds D’où sortent des fleurs
Au secours Dépêchez-vous Hurle une ombre chinoise Qui cherche à tout prix A se faire libérer
Je frappe à la porte De la Liberté Mais je reste planté Sur le paillasson Pas un signe Pas un bruit
Le coeur sur la main Tu n’en finis pas de jurer Tandis que le sang S’écoule entre tes doigts Imbécile tu n’as pas
Le coeur serré Les bras alourdis De chaînes Les pieds entravés En rangs par trois
Un mot vient de naître Il est tombé de l’arbre Sur le tendre gazon Et roule en douceur Puis s’arrête
La saison avance Un souffle de vent léger Balaie la digue de mer Le soir