Poésies contemporaines

Poésie Jacques Herman

Je voudrais apprendre Le langage du vide M'approcher avec vous De l'ivresse du néant Mais je reviens sans cesse Antilyrique en diable Aux chiens sans collier A la brume du soir  

Il trempa l'index De sa main droite Dans l'Etang Long d'Arbaz Le pointa vers le ciel Encore clair A cette heure du jour Puis traça Soigneusement Des lettres Invisibles à nos yeux  

Il a souri Il nous a dit Il faut à présent Que je m'en aille L'orage approche  

Le jour se meurt Gilbert aussi Dans la chambre La pénombre s'épaissit On dirait que des fleurs S'ouvrent et se ferment Alternativement  

Tu t'apprêtes à sortir A te mêler Discrètement à la foule Qui rentre de la plage Sur le chemin sablonneux Qui longe les dunes  

J'y vois clair enfin Ce n'est pas trop tôt La pénombre vient D'être vendue A la foire aux chapeaux  

Tu frappes A la fenêtre Comme on se gratte Entre les sourcils Le carreau de verre Irrité rougit  

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