Le soir à la bougie Profitant du silence Les touches du piano Parfois se confient Leurs secrets Leurs douleurs Leurs envies
La forêt s'est remplie De ton absence Craquement de branche Bruit de pas Chant d'oiseau
Il paraît que les murs Se fendillent Que le jardin Déjà si petit Se rétrécit encore Et que la nappe à thé
Alors je disais Tu fais fleurir les arbres Au coeur de l’hiver Courir les escargots Aussi vite que l’éclair Pousser du houblon Au milieu du désert
A toi A moi A nous Très agités Le mur et la feuille de papier S’interrogent Mais le temps vient à passer Comme un hôte inattendu D’un geste brusque et décidé
Tu es la couronne du chêne Et le faîte du toit Que souffle la tempête Que tombent les tuiles Et les branches
Il tremble un peu A moins qu'il ne frissonne Plus rien sur terre Ne l'aiguillonne Sinon la peur Et la colère
Vendredi premier mai Des rossignols électriques Virevoltent Au-dessus du Reichstag