Poésies contemporaines

C'est ce récipient vide D'argile vernissée Qui accueille le chant Du rossignol blessé

Tu as jeté mon chien Dans la benne à ordure Mais il vivait encore Et je t’en veux Je te le jure  

Qui me dira le degré D’humidité de ton cœur Qui me dira l’épaisseur De la couche vert tendre Qui l’enrobe et qui ressemble A la mousse sur le flanc nord  

J’aimerais voyez-vous Arracher au soleil Un rayon que je pourrais Suspendre à votre cou Comme une amulette qui Rendrait vos jours meilleurs

Toutes les vitres sont brisées Elle n’en croit pas ses yeux Derrière un pan de mur A peine protégés du sable qui menace D’effacer du lieu Les dernières traces Un couple de vieux  

La porte n’est ouverte Qu’entre dix heures et midi Voilà pourquoi vous me semblez pressé Vous ne disposez Finalement Que de très peu de temps Pour déclarer officiellement

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