Poésies contemporaines

Poésie Valerie Catty

La nuit s’étire encore et me ronge les sens. Je l’aime à en souffrir et les arbres gémissent, Je l’aime à en mourir et mes lignes blêmissent Sous la lune lépreuse je ne vois que le sang.  

J’ai laissé ma souffrance à l’aube de tes lèvres, Le Petit Prince a dit « dessine-moi la vie » Alors j’ai dessiné un joli cœur fleuri, Pour toi mon Petit Prince aux boucles de lumière.  

Dans le ciel d’orchidées les obus éclataient Comme un feu d’artifice au quatorze juillet. La forêt gémissait de fanfare infernale, Les oiseaux avaient fui cet ogre Bacchanale.    

Perdue Dans l’abîme d’un songe Sans odeur. Posée sur le fil écorché Des mots, Le souvenir s’ébrèche Impalpable, Sans écho, Muet.  

Le jour a fermé les paupières ourlées d’embruns. De fines gouttelettes irisées de soir mauve Perlent à tes yeux cernés. Les murs blanchis et chauves T’observent et tu tressailles au noir soleil défunt.  

Poésie Eric Allard

D’un voyage à l’autre,
me revient ton prénom.
Doux songe m’attachant au passé.
Passé d’emprunt éparpillé,
légué à d’autres mains,
mille mains par deux couplées.
Sac de nœuds coulant
vers d’autres sources…
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J’avance, tu remues.
La nuit ne nous voit pas.Le ciel prend la forme de ton visage.
J’ai tes mains pour longue-vue.
Ta parole à portée de mes lèvres
éloigne le faux bruit de ma vie.

Tout tintement est suspect
de mettre en fuite ton murmure.
L’art de s’empêcher de se nuire.

L’œil nourri de sens
rassasie nos miroirs.
Nous sommes l’un pour l’autre visibles.

Le sommier percé des songes
laisse filer la nuit
sur le drap blanc des lumières
et l’édredon des ombres.L’aube assise sur la mer
répète sa vaine leçon
apprise au fil du temps
au couchant qui se repose.
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Du rêve à peine sorti de la forge.
Du beau rêve forgé.Et le vent emporté par les ailes de la nuit
raconte à qui veut l’entendre
le récit de la mer qui s’est frottée au silence

Du rêve à peine sorti de la forge.
Du beau rêve forgé.

Et le verre pris dans les rafles de l’eau
rappelle à l’envi quel fleuve trop long
lui a ravi le souffle et la soif…
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La langue de l’air
lèche à l’horizonles droitures confuses
du couchant.

Les étoiles nuisent
à l’ascèse du ciel.

La nuit pêche la lune
sur la cime d’un orme.

Je vois au sortir du jour
l’inconsidérée blessure de lumière

 

Eric Allard

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