C'est un brouillard épais Opaque Incertain dans ses affinités Pour le réel Et la quotidianité Des choses
Tente-six degrés à l'ombre Elle souffre pauvrette En cette veille de fête Du quatorze juillet
Voici le portail blanc Que tente vainement La rouille d’envahir Mais qui n’est pour l’heure Que moucheté
Conjugué de nos voix, toutes en notes de soi.
Au plus profond de toi, embrasure du moi,
Des embrasses de soie nous tresseront les doigts.
Et nous joindrons les paumes en aubade de toi,
Nos lèvres chercheront ce que l’on ne se sait pas.
Au plus profond de toi, comme un refrain de toi,
Le ciel s’embrasera de toute notre foi.
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Les fenêtres aux yeux caves ont tué les couleurs
Et le calice boit la chair et sa douleur
Où les arbres qui songent ont vibré staccato.
Une croix qui s’ébauche abreuvera tes lèvres
Où la flèche si noire enfoncera ses os
Et les fauves de l’aube empoisonnent de fièvre
Tous ces maux de velours ciselés sur ta peau.
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Avec un doigt posé sur les lèvres du jour, Ses pierres dévorées au soleil de midi Suffoquent, tout l’été, dans les cours, les faubourgs. En retenant les mots que l’ennui assoupit,
La glycine se penche et effleure mon souffle Son soupir ébréché m’embrase à fleur de chair Et mon cœur assoiffé se brise sur les vers D’une rive affolée qui rouille et puis s’étouffe.
Une croix se cisèle ocrant ton corps en berne
Le silence t’enchaîne à la bouche affamée
Du soleil vert de gris de désert verrouillé.
Puis rien….
Le vide te transperce
Ta peau bleue se calcaire
De ronces à fleur de chair.
Dans le creux de ton ventre à vide de paroles
S’éloigner pas à pas du gouffre de la vie
En tourbillons de sang cuivrée dessus la langue
Mourir dans la folie d’une nuit affolée
Où la plume muette se ferme sur les maux
Dans un ciel assoiffée d’écarlate et de feu
Asphyxiée d’amour à prendre et à donner.
Le lac gelé frémit de l’aurore écarlate, Une branche gémit et m’étreignit de sang, Puis ma bouche retint le fil de miel épars Ruisselant sur ta langue enfiévrée de mendiant.