Autant de souvenirs en couleur Sépia
S’imposant sur le passé de mon élégie.
Et, l’océan de mon cœur, soudain larmoie.
Le souffle du tilleul encore effleure
Cette mémoire d’un temps bien trop lointain
Au fil de ma vie désormais me reste l’odeur,
Ce flux de l’enfance en tangage incertain.
Cœur en exil
Subtilité des mots
d’où le silence s’échappe
pour rejoindre mon éternelle solitude.
À regarder ainsi
passer mes rêves
mon âme enfin apaisée
S’invente des histoires.
Il s’égare dans ses maux
Renaît dans l’espoir.
La noria de son cœur
Sans cesse en errance
Cherche les ailleurs
De ses exubérances.
Dans le creux du vent
L’amoureuse se rêve
De l’éternel amant.
Pourtant
Dans sa mémoire
Se meurt le printemps
Et vacille l’espoir.
N’a jamais atteint le creux de mes silences.
Mon corps s’imprègne de l’âme d’une Eve
Et pénètre dans l’univers de l’impermanence.
Au large de mes espérances cet épithalame.
Il chasse les chagrins perdus dans l’axe du temps.
Escorte sur mon chemin le reflet de mon âme
Je suis l’étincelle du désir en dérive du vent.
dans un paysage
ou les songes sont fertiles.
Elle, elle écrit
avec ses larmes de sang
les arcanes de sa vie.
Si vaste est le poème.
Sur son âme dénudée
ici et là
des mots ainsi jetés
recherchant l’harmonie d’un poème.
Une encre bleue en quête de vérité.
Remplir sa vie
entre le doute et l’assurance
les mots du poète
qu’il écrit ses poèmes
assis sous l’ormeau
captant l’esprit du vent
puisant dans la lumière du matin
l’éclat des mots.
Sur une feuille blanche
le souffle du poète
visage au vent je respire
l’odeur de la terre
devinant dans le clair-obscur
l’impermanence du silence.
Je cherche le chemin
dans la nudité du présent.
Frissonne l’ombre de la fragilité