Les chansons des rues et des bois
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile,
Mystérieux et câlin.
Il fit le doigt de la femme,
Chef-d’oeuvre auguste et charmant,
Ce doigt fait pour toucher l’âme
Et montrer le firmament.
Il mit dans ce doigt le reste
De la lueur qu’il venait
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Jeanne, autour de nos humbles joies ;
Et les fleurs semblent tour à tour
Se dresser pour que tu les voies.
Vive Angélique ! à bas Orgon !
L’hiver, qu’insultent nos huées,
Recule, et son profil bougon
Va s’effaçant dans les nuées.
La sérénité de nos coeurs,
Où chantent les bonheurs sans nombre,
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Il dort de ce puissant sommeil
De la sieste, auquel s’ajoute,
Comme un poids sombre, le soleil.
Les déserts, qui de loin écoutent,
Respirent ; le maître est rentré.
Car les solitudes redoutent
Ce promeneur démesuré.
Son souffle soulève son ventre ;
Son oeil de brume est submergé,
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Et maintenant séparés.
Gaie, elle court dans les prés,
La belle aux chants adorables ;
La belle aux chants adorés,
Elle court dans la prairie ;
Les bois pleins de rêverie
De ses yeux sont éclairés.
Apparition exquise !
Elle marche en soupirant,
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Aux environs de Paris Midi chauffe et sèche la mousse ; Les champs sont pleins de tambourins ; On voit dans une lueur douce Des groupes vagues et sereins.
Midi chauffe et sème la mousse ; Les champs sont pleins de tambourins ; On voit dans une lueur douce Des groupes vagues et sereins.
Jeanne chante ; elle se penche Et s'envole ; elle me plaît ; Et, comme de branche en branche, Va de couplet en couplet.
Je ne me mets pas en peine Du clocher ni du beffroi ; Je ne sais rien de la reine, Et je ne sais rien du roi ;
Au poète Mérante I Ami, viens me rejoindre. Les bois sont innocents. Il est bon de voir poindre L'aube des paysans.
PREMIERE LETTRE Puisque nous avons seize ans, Vivons, mon vieux camarade, Et cessons d'être innocents ; Car c'est là le premier grade.