Viens, mon George. Ah ! les fils de nos fils nous enchantent, Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent. Ils sont dans nos logis lugubres le retour Des roses, du printemps, de la vie et du jour ! Leur rire nous attire une larme aux paupières Et de notre vieux seuil fait tressaillir les…
Jeanne songeait, sur l'herbe assise, grave et rose ; Je m'approchai : – Dis-moi si tu veux quelque chose, Jeanne ? – car j'obéis à ces charmants amours, Je les guette, et je cherche à comprendre toujours
Jeanne parle ; elle dit des choses qu'elle ignore ; Elle envoie à la mer qui gronde, au bois sonore, A la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament,
Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir, Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir, J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture, Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
L'oiseau chante ; je suis au fond des rêveries. Rose, elle est là qui dort sous les branches fleuries, Dans son berceau tremblant comme un nid d'alcyon, Douce, les yeux fermés, sans faire attention Au glissement de l'ombre et du soleil sur elle.
Jeanne dort ; elle laisse, ô pauvre ange banni, Sa douce petite âme aller dans l'infini ; Ainsi le passereau fuit dans la cerisaie ; Elle regarde ailleurs que sur terre, elle essaie, Hélas, avant de boire à nos coupes de fiel, De renouer un peu dans l'ombre avec le ciel. Apaisement sacré ! ses…
Je prendrai par la main les deux petits enfants ; J'aime les bois où sont les chevreuils et les faons, Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches Et se dressent dans l'ombre effrayés par les branches ;
Moi qu'un petit enfant rend tout à fait stupide, J'en ai deux ; George et Jeanne ; et je prends l'un pour guide Et l'autre pour lumière, et j'accours à leur voix, Vu que George a deux ans et que Jeanne a dix mois. Leurs essais d'exister sont divinement gauches ; On croit, dans leur…
Le matin – En dormant J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière. Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre. Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici ! Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Et Jeanne à Mariette a dit : – Je savais bien Qu'en répondant : c'est moi, papa ne dirait rien. Je n'ai pas peur de lui puisqu'il est mon grand-père. Vois-tu, papa n'a pas le temps d'être en colère, Il n'est jamais beaucoup fâché, parce qu'il faut