Je suis la Pipe d'un poète, Sa nourrice, et: j'endors sa Bête. Quand ses chimères éborgnées Viennent se heurter à son front, Je fume…. Et lui, dans son plafond,
Morire. Oh le printemps!—Je voudrais paître!… C'est drôle, est-ce pas: Les mourants Font toujours ouvrir leur fenêtre, Jaloux de leur part de printemps! Oh le printemps! Je veux écrire! Donne-moi mon bout de crayon —Mon bout de crayon, c'est ma lyre—
Odor della feminita Moi, je fais mon trottoir, quand la nature est belle, Pour la passante qui, d'un petit air vainqueur, Voudra bien crocheter, du bout de son ombrelle, Un clin de ma prunelle ou la peau de mon coeur…. Et je me crois content—pas trop!—mais il faut vivre:
Et, comme un grain blanc qui crève, Le doux rêve S'est couché là, sans point noir…. Donne à ma lèvre apaisée, «La rosée
J'aime la petite pluie Qui s'essuie D'un torchon de bleu troué! J'aime l'amour et la brise, Quand ça frise … Et pas quand c'est secoué. —Comme un parapluie en flèches, Tu te sèches,
AVEC LA MANIÈRE DE S'EN SERVIR Réglons notre papier et formons bien nos lettres: Vers filés à la main et d'un pied uniforme, Emboîtant bien le pas, par quatre en peloton; Qu'en marquant la césure, un des quatre s'endorme…. Ça peut dormir debout comme soldats de plomb.
Éternel Féminin de l'éternel Jocrisse! Fais-nous sauter, pantins nous payons les décors! Nous éclairons la rampe…. Et toi, dans la coulisse, Tu peux faire au pompier le pur don de ton corps. Fais claquer sur nos dos le fouet de ton caprice, Couronne tes genoux!… et nos têtes dix-cors;
Il se tua d'ardeur, ou mourut de paresse. S'il vit, c'est par oubli; voici ce qu'il se laisse: —Son seul regret fut de n'être pas sa maîtresse.— Il ne naquit par aucun bout, Fut toujours poussé vent-de-bout, Et fut un arlequin-ragoût, Mélange adultère de tout.
Sauf les amoureux commençons ou finis qui veulent commencer par la fin il y a tant de choses qui finissent par le commencement que le commencement commence à finir par être la fin la fin en sera que les amoureux et autres
Tu ris.—Bien!—Fais de l'amertume, Prends le pli, Méphisto blagueur. De l'absinthe! et ta lèvre écume…. Dis que cela vient de ton coeur. Fais de toi ton oeuvre posthume, Châtre l'amour … l'amour—longueur! Ton poumon cicatrisé hume Des miasmes de gloire, ô vainqueur! Assez, n'est-ce pas? va-t'en!