Ode Écrivains toujours empêchés Après des matières indignes, Coupables d'autant de péchés Que vous avez noirci de lignes, Je m'en vais vous apprendre ici,
Un esprit lâche et mercenaire, Qui d'une gloire imaginaire, Flatte les coeurs ambitieux, Lorsqu'il parle de vos louanges, Met les hommes plus vicieux A la comparaison des anges.
Le dessein que j'avais de saluer le Roi, Et de lui faire un don de mes vers et de moi, D'une vieille coutume aux présents ordonnée, Attendait que le temps recommençât l'année. Mais mon juste devoir ne s'est pu retenir, Je trouve que ce jour est trop long à venir,
Ode La paix trop longtemps désolée Revient aux pompes de la Cour, Et retire du mausolée Les jeux, les danses et l'amour. Au seul éclat de nos épées
Cher objet des yeux et des coeurs, Grand Roi, dont les exploits vainqueurs N'ont rien que de doux et d'auguste, Usez moins de votre amitié, Vous perdrez ce titre de juste Si vous usez trop de pitié.
Ode Celui qui lance le tonnerre, Qui gouverne les éléments, Et meut avec des tremblements La grande masse de la terre, Dieu qui vous mit le sceptre en main,
Puisque ma conversation est publique et que mon nom ne se peut cacher, je suis bien aise de faire publier mes écrits, qui se trouveront assez conformes à ma vie et très éloignés du bruit qu'on a fait courir de moi. Je sais bien que dans l'aveugle confusion d'une réputation ignorante on a parlé de…