Cloris, ma franchise est perdue, Mais quand, pour guérir mon ennui, Quelque Dieu me l'aurait rendue, Mon âme se plaindrait de lui. Toute la force et l'industrie Que j'opposais à la furie.
Aussi franc d'amour que d'envie Je vivais loin de vos beautés Dans les plus douces libertés Que la raison donne à la vie. Mais les regards impérieux
Sur une tempête qui s'éleva comme il était prêt de s'embarquer pour aller en Angleterre.Parmi ces promenoirs sauvages J'ois bruire les vents et les flots Attendant que les matelots M'emportent hors de ces rivages. Ici les rochers blanchissants,
Un fier démon, qui me menace De son triste et funeste accent, Contre mon amour innocent Gronde la haine et la disgrâce.
Dans ce val solitaire et sombre Le cerf qui brame au bruit de l'eau, Penchant ses yeux dans un ruisseau, S'amuse à regarder son ombre.
L'Aurore sur le front du jour Sème l'azur, l'or et l'ivoire, Et le Soleil, lassé de boire, Commence son oblique tour.
Plein de colère et de raison, Contre toi, barbare saison, Je prépare une rude guerre. Malgré les lois de l'univers,
Vous pour qui les rayons du jour Sont amoureux de cet empire Que Mars redoute et que l'Amour Ne saurait voir qu'il ne soupire ; C'est bien avecque du sujet Qu'un grand Roi vous a fait l'objet
Mon Dieu que la franchise est rare ! Qu’on trouve peu d’honnêtes gens ! Que la Fortune et ses régents Sont pour moi d’une humeur avare ! Lozières, personne que toi,
Ode Lorsqu'on veut que les Muses flattent Un homme qu'on estime à faux, Et qu'il faut cacher cent défauts Afin que deux vertus éclatent, Nos esprits, d'un pinceau divers, Par l'artifice de nos vers,