À Edmond Morin. Dans le parc au noble dessin Où s'égarent les Cidalises Parmi les fontaines surprises Dans le marbre du clair bassin,
Comme le Cygne allait nageant Sur le lac au miroir d'argent, Plein de fraîcheur et de silence, Les Corbeaux noirs, d'un ton guerrier, Se mirent à l'injurier En volant avec turbulence.
Avec ses caprices, la Lune Est comme une frivole amante ; Elle sourit et se lamente, Et vous fuit et vous importune.
Ses yeux sont transparents comme l'eau du Jourdain. Elle a de lourds colliers et des pendants d'oreilles ; Elle est plus douce à voir que le raisin des treilles, Et la rose des bois a peur de son dédain.
Dans Naxos, où les fleurs ouvrent leurs grands calices Et que la douce mer baise avec des sanglots, Dans l'île fortunée, enchantement des flots, Le divin Iacchos apporte ses délices.
Nous n'irons plus au bois Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés. Les Amours des bassins, les Naïades en groupe Voient reluire au soleil en cristaux découpés Les flots silencieux qui coulaient de leur coupe.
Vous en qui je salue une nouvelle aurore… Vous en qui je salue une nouvelle aurore, Vous tous qui m'aimerez, Jeunes hommes des temps qui ne sont pas encore, Ô bataillons sacrés !
allons, insoucieuse, ô ma folle compagne, voici que l' hiver sombre attriste la campagne, rentrons fouler tous deux les splendides coussins ; c' est le moment de voir le feu briller dans l' âtre ; la bise vient ; j' ai peur de son baiser bleuâtre pour la peau blanche de tes seins.
poème i : rondeau, à églé entre les plis de votre robe close on entrevoit le contour d' un sein rose, des bras hardis, un beau corps potelé, suave, et dans la neige modelé, mais dont, hélas ! Un avare dispose. Un vieux sceptique à la bile morose médit de vous et blasphème, et suppose…
ô jeune Florentine à la prunelle noire, beauté dont je voudrais éterniser la gloire, vous sur qui notre maître eût jeté plus de lys que devant Galatée ou sur Amaryllis, vous qui d' un blond sourire éclairez toutes choses