La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles. ― C’était le jour béni de ton premier baiser.
Au-dessus du bétail ahuri des humains Bondissaient en clarté les sauvages crinières Des mendieurs d’azur le pied dans nos chemins.
Rien, cette écume, vierge vers À ne désigner que la coupe ; Telle loin se noie une troupe De sirènes mainte à l’envers.
Las du triste hôpital, et de l’encens fétide Qui monte en la blancheur banale des rideaux Vers le grand crucifix ennuyé du mur vide, Le moribond sournois y redresse un vieux dos,
Le soleil que sa halte Surnaturelle exalte Aussitôt redescend Incandescent
Tout à coup et comme par jeu Mademoiselle qui voulûtes Ouïr se révéler un peu Le bois de mes diverses flûtes
Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sans chemin, Sache, par un subtil mensonge, Garder mon aile dans ta main.
Avec comme pour langage Rien qu'un battement aux cieux Le futur vers se dégage Du logis très précieux
Je t'apporte l'enfant d'une nuit d'Idumée ! Noire, à l'aile saignante et pâle, déplumée, Par le verre brûlé d'aromates et d'or, Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor L'aurore se jeta sur la lampe angélique, Palmes ! et quand elle a montré cette relique A ce père essayant un sourire ennemi, La solitude bleue…
I (le Savetier) Hors de la poix rien à faire, Le lys naît blanc, comme odeur Simplement je le préfère A ce bon raccommodeur.