Est venu se poser sur une enfant ; mais elle,
Arrachant son plumage où le prisme étincelle,
De toute sa parure elle fait des douleurs ;
Et le duvet moelleux, plein d’intimes chaleurs,
Épars, flotte au doux vent d’une bouche cruelle.
Or l’oiseau, c’est mon coeur ; l’enfant coupable est celle,
Celle dont je ne puis dire le nom sans pleurs.
Ce jeu l’amuse, et moi j’en meurs, et j’ai la peine
De voir dans le ciel vide errer sous son haleine
Que l’échelle du patriarche,
Un escalier dont chaque marche
Est vraiment un pas vers le ciel.
Dans la nature tout entière
L’architecte prit à son gré
Pour cet édifice sacré
La plus glorieuse matière :
Il prit des marbres sans rivaux,
Fragments de ces pierres illustres
Au fond d’un ciel sans lune, éclatantes ce soir,
Comme dans leur écrin les pierres précieuses
Semblent de plus belle eau sur un velours plus noir.
L’âme, simple autrefois, vers le ciel élancée,
Par l’extase et l’espoir les atteignait là-haut;
Elle en pouvait jouir, comme une fiancée
Choisit les diamants qui l’orneront bientôt.
Mais, en les contemplant, l’âme aujourd’hui soupire:
De ces feux qu’elle observe elle n’attend plus rien;