Le boyteus mari de Vénus Aveques ses Cyclopes nus R'alumoir un jour les flammeches De sa forge, à fin d'echaufer Une grande masse de fer Pour en faire à l'Amour des fleches.
J'aï pour maistresse une etrange Gorgonne, Qui va passant les anges en beauté, C'est un vray Mars en dure cruauté, En chasteté la fille de Latonne.
Foudroye moy de grace ainsi que Capanée O pere Jupiter, et de ton feu cruel Esteins moy l'autre feu qu'Amour continuel Toujours m'alume au coeur d'une flame obstinée.
Celui qui boit, comme a chanté Nicandre, De l'Aconite, il a l'esprit troublé, Tout ce qu'il voit lui semble estre doublé, Et sur ses yeux la nuit se vient espandre.
Amour tu semble au phalange qui point Lui de sa queüe, et toi de ta quadrelle : De tous deux est la pointure mortelle, Qui rempe au coeur, et si n'aparoist point.
Naguiere chanter je voulois Comme Francus au bord Gaulois Avecq' sa troupe vint descendre, Mais mon luc pinçé de mon doi, Ne vouloit en dépit de moi Que chanter Amour, et Cassandre.