Elle jouait avec sa chatte, Et c'était merveille de voir La main blanche et la blanche patte S'ébattre dans l'ombre du soir.
Comme un vol criard d'oiseaux en émoi, Tous mes souvenirs s'abattent sur moi, S'abattent parmi le feuillage jaune De mon coeur mirant son tronc plié d'aune Au tain violet de l'eau des Regrets Qui mélancoliquement coule auprès, S'abattent, et puis la rumeur mauvaise
La lune est rouge au brumeux horizon ; Dans un brouillard qui danse la prairie S'endort fumeuse, et la grenouille crie Par les joncs verts où circule un frisson ;
Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon coeur D'une langueur Monotone.
C'est plutôt le sabbat du second Faust que l'autre. Un rhythmique sabbat, rhythmique, extrêmement Rhythmique. – Imaginez un jardin de Lenôtre, Correct, ridicule et charmant.
Le couchant dardait ses rayons suprêmes Et le vent berçait les nénuphars blêmes ; Les grands nénuphars entre les roseaux Tristement luisaient sur les calmes eaux. Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie
Le Souvenir avec le Crépuscule Rougeoie et tremble à l'ardent horizon De l'Espérance en flamme qui recule Et s'agrandit ainsi qu'une cloison
Une aube affaiblie Verse par les champs La mélancolie Des soleils couchants.
Leurs jambes pour toutes montures, Pour tous biens l'or de leurs regards, Par le chemin des aventures Ils vont haillonneux et hagards.
La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette De flèches et de tours à jour la silhouette D'une ville gothique éteinte au lointain gris. La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris Secoués par le bec avide des corneilles