Circé des bois et d'un rivage Qu'il me semblait revoir, Dont je me rappelle d'avoir Bu l'ombre et le breuvage ;
Quel pas sur le pavé boueux Sonne à travers la brume ? Deux boutiquiers, crachant le rhume, S'en retournent chez eux.
Quand l'âge, à me fondre en débris, Vous-même aura glacée Qui n'avez su de ma pensée Me sacrer les abris ;
a. Les trois princes Pou, Lou et You, Ornement de la Chine, Voyagent. Deux vont à machine, Mais You, c'est en youyou.
Pour une dame imaginaire Aux yeux couleur du temps, J'ai rimé longtemps, bien longtemps : J'en étais poitrinaire.
Pâle matin de Février Couleur de tourterelle Viens, apaise notre querelle, Je suis las de crier ;
On descendrait, si vous l'osiez, D'en haut de la terrasse, Jusques au seuil, où s'embarrasse Le pas dans les rosiers.
Ô jour qui meurs à songer d'elle Un songe sans raison, Entre les plis du noir gazon Et la rouge asphodèle ;
Nous jetâmes l'ancre, Madame, Devant l'île Bourbon A l'heure où la nuit sent si bon Qu'elle vous troublait l'âme.
Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire ? Il n'y a qu'au bois de ta lyre Que tu l'as su toucher.