Poésie Paul Eluard

poème d amour
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Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

 

Capitale de la douleur
Paul Éluard

Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Amoureuses
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Elles ont les épaules hautes
Et l’air malin
Ou bien des mines qui déroutent
La confiance est dans la poitrine
À la hauteur où l’aube de leurs seins se lève
Pour dévêtir la nuit

Des yeux à casser des cailloux
Des sourires sans y penser
Pour chaque rêve
Des rafales de cris de neige
Et des ombres déracinées.
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l amoureuse
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Pour l’éclat du jour des bonheurs en l’air
Pour vivre aisément des gôuts des couleurs
Pour se régaler des amours pour rire
Pour ouvrir les yeux au dernier instant
Elle a toutes les complaisances.

 

Capitale de la douleur

Paul Éluard

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La rivière que j’ai sous la langue,
L’eau qu’on n’imagine pas, mon petit bateau,
Et, les rideaux baissés, parlons à flots
Dans le vague. La parole roule et tangue
Au gré des vaguelettes, le murmure d’un ruisseau.
Sous la surface de l’eau la face cachée des mots
Casse et fâche à contre courant tout ce qui nage en haut.

 

Capitale de la douleur
Paul Éluard

poème de douleur
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J’ai la beauté facile et c’est heureux.
Je glisse sur les toits des vents
Je glisse sur le toit des mers
Je suis devenue sentimentale
Je ne connais plus le conducteur
Je ne bouge plus soie sur les glaces
Je suis malade fleurs et cailloux
J’aime le plus chinois aux nues
J’aime la plus nue aux écarts d’oiseau
Je suis vieille mais ici je suis belle
Et l’ombre qui descend des fenêtres profondes
Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux.

 

Capitale de la douleur
Paul Éluard

poeme bonheur
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La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert

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Paul Eluard
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Elle se penche sur moi
Le coeur ignorant
Pour voir si je l’aime

Elle a confiance elle oublie
Sous les nuages de ses paupières
Sa tête s’endort dans mes mains
Où sommes-nous
Ensemble, inséparables
Vivants vivants
Vivant vivante
Et ma tête roule en ses rêves

 

L’amour la poésie

Paul Éluard

amoureuse au secret
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Amoureuse au secret derrière ton sourire
Toute nue les mots d’amour

Découvrent tes seins et ton cou
Et tes paupières
Découvrent toutes les caresse
Pour que les baisers dans tes yeux
Ne montrent que toi toute entière.

D’une seule caresse

 

L’amour la poésie

Paul Éluard

Premiers Poèmes

Le fou parle
C’est ma mère, monsieur, avec ma fiancée
Elles passent là-bas, l’une à l’autre pressée.
La jeune m’a giflé, la vieille m’a fessé.
Je vous jure pourtant que je les aimais bien;
Mais, constamment, j’avais le besoin bénin
D’exiger trop d’amour: ses larmes et son sein.
Je vous jure, monsieur, qu’elles m’ont bien aimé.
Ça n’est certes pas leur faute à toutes les deux
Si sans cesse je voulais être plus heureux.

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La petite chérie arrive à Paris.
Paris fait du bruit. Paris fait du bruit
La petite chérie traverse la rue.La bruit tombe en pluie.

La bruit tombe en pluie
La petite chérie est sur le trottoir
Où de gros messieurs cossus et tout noirs
Empêchent son cœur de faire trop de bruit.
La petite chérie  extrait du recueil  Premiers Poèmes

 

Premiers poèmes

Paul Éluard

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