Les vents retiennent leur haleine ; le soir est calme et sombre ; aucun zéphyr n’erre dans le bocage ; et moi, je vais revoir la tombe de ma Marguerite, et répandre des fleurs sur la cendre que j’aime.
Dans cette étroite cellule repose sa poussière, cette poussière que
tant de vie animait naguère ; le Roi des Épouvantements en a fait sa
proie ; ni le mérite, ni la beauté, n’ont pu racheter sa vie.
Oh ! si ce Roi des Épouvantements avait pu se laisser attendrir ! si le
Ciel avait réformé son rigoureux décret, celui qui la pleure n’aurait
pas de regrets à faire parler ici ; ce n’est pas ici que la Muse
raconterait ses vertus.
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