Un bouvreuil, un corbeau, chacun dans une cage, Habitaient le même logis. L'un enchantait par son ramage la femme, le mari, les gens, tout le ménage : l'autre les fatiguait sans cesse de ses cris ; il demandait du pain, du rôti, du fromage, qu'on se pressait de lui porter, afin qu'il voulût bien se…
Un enfant élevé dans un pauvre village Revint chez ses parents, et fut surpris d'y voir Un miroir. D'abord il aima son image ; Et puis, par un travers bien digne d'un enfant, Et même d'un être plus grand,
Messieurs les beaux esprits dont la prose et les vers Sont d'un style pompeux et toujours admirable, Mais que l'on n'entend point, écoutez cette fable, Et tâchez de devenir clairs. Un homme qui montrait la lanterne magique Avait un singe dont les tours Attiraient chez lui grand concours :
Deux chats qui descendaient du fameux Rodilard, Et dignes tous les deux de leur noble origine, Différaient d'embonpoint : l'un était gras à lard, C'était l'aîné ; sous son hermine D'un chanoine il avait la mine, Tant il était dodu, potelé, frais et beau :
Dès la pointe du jour, sortant de son hameau, Colas, jeune pasteur d'un assez beau troupeau, Le conduisait au pâturage. Sur sa route il trouve un ruisseau Que, la nuit précédente, un effroyable orage
La brebis et le chien, de tous les temps amis, Se racontaient un jour leur vie infortunée. Ah ! Disait la brebis, je pleure et je frémis Quand je songe aux malheurs de notre destinée. Toi, l'esclave de l'homme, adorant des ingrats, Toujours soumis, tendre et fidèle,
Un jardinier, dans son jardin, Avait un vieux arbre stérile ; C'était un grand poirier qui jadis fut fertile : Mais il avait vieilli, tel est notre destin. Le jardinier ingrat veut l'abattre un matin ;
Un bon homme de mes parents, Que j'ai connu dans mon jeune âge, Se faisait adorer de tout son voisinage ; Consulté, vénéré des petits et des grands, Il vivait dans sa terre en véritable sage. Il n'avait pas beaucoup d'écus,
À Madame De La Briche. Vous, de qui les attraits, la modeste douceur, Savent tout obtenir et n'osent rien prétendre, Vous que l'on ne peut voir sans devenir plus tendre, Et qu'on ne peut aimer sans devenir meilleur, Je vous respecte trop pour parler de vos charmes, De vos talents, de votre esprit…