Ai-je sucé les sucs d' innommés magistères ? Quel succube au pied bot m' a-t-il donc envoûté ? Oh ! Ne l' être plus, oh ! Ne l' avoir pas été ! Suc maléfique, ô magistères délétères !
Les roses jaunes ceignent les troncs Des grands platanes, dans le jardin Où c' est comme un tintement soudain D' eau qui s' égoutte en les bassins ronds.
J' allumai la clarté mortuaire des lustres Au fond de la crypte où se révulse ton oeil, Et mon rêve cueillit les fleuraisons palustres Pour ennoblir ta chair de pâleur et de deuil.
Oisillon bleu couleur-du-temps, Tes chants, tes chants Dorlotent doucement les coeurs Meurtris par les destins moqueurs.
Dans la chambre rose où les lilas blancs Mêlaient leurs parfums aux tiédeurs des bûches, Cette présidente en peignoir à ruches, Quand elle jouait avec ses perruches, Sangdieu ! Qu' elle avait des regards troublants !
Dans la basilique où les pâles cierges Font briller les ors du grand ostensoir, Sur les feuillets des missels à fermoir Courent les doigts fins des pudiques vierges. Elle t' attendait, la vierge aux yeux bleus, Mais tu n' as pas su lire dans ses yeux- Dans la basilique, aux clartés des cierges.
Pauvre enfant, tes prunelles vierges, Malgré leur feu diamanté, Dans mon coeur, temple dévasté, Ne rallumeraient pas les cierges.
Parmi les marronniers, parmi les Lilas blancs, les lilas violets, La villa de houblon s' enguirlande, De houblon et de lierre rampant. La glycine, des vases bleus pend ; Des glaïeuls, des tilleuls de Hollande.
Irisant le ciel gris de nos mornes pensées, Ravivant les soleils éteints des renouveaux, Elles passent toujours au fond de nos cerveaux, Un bon souris sur des lèvres jamais plissées. Leur prunelle est l' aurore, et leur natte tressée Est fulgurante ainsi que l' éclat des flambeaux. Leur prunelle est la nuit, et, sur…
La feuille des forêts Qui tourne dans la bise Là-bas, par les guérets, La feuille des forêts Qui tourne dans la bise, Va-t-elle revenir