Oisillon bleu couleur-du-temps, Tes chants, tes chants Dorlotent doucement les coeurs Meurtris par les destins moqueurs.
Dans la chambre rose où les lilas blancs Mêlaient leurs parfums aux tiédeurs des bûches, Cette présidente en peignoir à ruches, Quand elle jouait avec ses perruches, Sangdieu ! Qu' elle avait des regards troublants !
Dans la basilique où les pâles cierges Font briller les ors du grand ostensoir, Sur les feuillets des missels à fermoir Courent les doigts fins des pudiques vierges. Elle t' attendait, la vierge aux yeux bleus, Mais tu n' as pas su lire dans ses yeux- Dans la basilique, aux clartés des cierges.
Pauvre enfant, tes prunelles vierges, Malgré leur feu diamanté, Dans mon coeur, temple dévasté, Ne rallumeraient pas les cierges.
Parmi les marronniers, parmi les Lilas blancs, les lilas violets, La villa de houblon s' enguirlande, De houblon et de lierre rampant. La glycine, des vases bleus pend ; Des glaïeuls, des tilleuls de Hollande.
Irisant le ciel gris de nos mornes pensées, Ravivant les soleils éteints des renouveaux, Elles passent toujours au fond de nos cerveaux, Un bon souris sur des lèvres jamais plissées. Leur prunelle est l' aurore, et leur natte tressée Est fulgurante ainsi que l' éclat des flambeaux. Leur prunelle est la nuit, et, sur…
La feuille des forêts Qui tourne dans la bise Là-bas, par les guérets, La feuille des forêts Qui tourne dans la bise, Va-t-elle revenir
Ce jour-là, les flots bleus susurreront plus bleus Le long des côtes blanches, Et du soleil frileux, les rayons plus frileux Se joueront dans les branches.
Nous marchions nous tenant par la main, dans la rue Où sous les becs de gaz se heurte la cohue. Sous les jasmins en fleur qui bordent le chemin, A l' ombre nous marchions, nous tenant par la main. Et ma joie est fanée avec le blanc jasmin. Sa voix, perlant tout bas ses…
Ne ternis pas de pleurs les mystiques prunelles De tes grands yeux navrés, striés d' or et d' agate ; Laisse-la t' emporter, la berceuse frégate, Par les immensités des vagues solennelles.