Henry Jean-Marie Levet
Henry Jean-Marie Étienne Levet, est un poète et chroniqueur français du 19ème siècle.
Il est né le 13 janvier 1874 à Montbrison dans la région de Loire et est décédé le 15 décembre 1906 à Menton aux Alpes-Maritimes.
Henry Jean-Marie Étienne Levet, est un poète et chroniqueur français du 19ème siècle.
Il est né le 13 janvier 1874 à Montbrison dans la région de Loire et est décédé le 15 décembre 1906 à Menton aux Alpes-Maritimes.
Ni les attraits des plus aimables Argentines,
Ni les courses à cheval dans la pampa,
N’ont le pouvoir de distraire de son spleen
Le Consul général de France à La Plata !
On raconte tout bas l’histoire du pauvre homme :
Sa vie fut traversée d’un fatal amour,
Et il prit la funeste manie de l’opium ;
Il occupait alors le poste à Singapoore…
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On se souvient de la chapelle des Goyaves
Où dorment deux mille dimanches des Antilles,
De la viduité harmonieuse du havre,
Et de la musique, du temps vieillot des résilles…
– Colonie d’où l’aventurier revenait pauvre ! –
Les enfants demi-nus jouaient, et leurs cris
Sourdaient, familiers comme les bougainvilliers mauves,
De la vérandah et de la terrasse aux lourds murs gris…
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On regarde briller les feux de Port-Saïd,
Comme les Juifs regardaient la Terre Promise ;
Car on ne peut débarquer ; c’est interdit
– Paraît-il – par la Convention de Venise
A ceux du pavillon jaune de quarantaine.
On n’ira pas à terre calmer ses sens inquiets
Ni faire provision de photos obscènes
Et de cet excellent tabac de Latakieh…
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L’Écosse s’est voilée de ses brumes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M’exile sur les bords de la Méditerranée…
J’aurai un fauteuil roulant ” plein d’odeurs légères ”
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver, sur la Promenade des Anglais…
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Les bureaux ferment à quatre heures à Calcutta ;
Dans le park du palais s’émeut le tennis ground ;
Dans Eden Garden grince la musique épicée des cipayes ;
Les équipages brillants se saluent sur le Red Road…
Sur son trône d’or, étincelant de rubis et d’émeraudes,
S. A. le Maharajah de Kapurthala
Regrette Liane de Pougy et Cléo de Mérode
Dont les photographies dédicacées sont là…
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Sous les terrasses du Royal défilent les goums
Qui doivent prendre part à la fantasia :
Sur son fier cheval qu’agace le bruit des zornas,
On admire la prestance du Caïd de Touggourth…
Au petit café maure où chantonne le goumbre
Monsieur Cahen d’Anvers demande un cahouha :
R.S. Hitchens cause à la belle Messaouda,
Dont les lèvres ont la saveur du rhât-loukoum…
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