On m’affirmait :
” Partout où les cités de vapeurs s’enveloppent,
Où l’homme dans l’effort s’exalte et se complaît,
Bat le coeur fraternel d’une plus haute Europe.
” Partout où les cités de vapeurs s’enveloppent,
Où l’homme dans l’effort s’exalte et se complaît,
Bat le coeur fraternel d’une plus haute Europe.
De la Sambre à la Ruhr, de la Ruhr à l’Oural,
Et d’Allemagne en France et de France en Espagne
L’ample entente disperse un grand souffle auroral
Qui va de ville en plaine et de plaine en montagne.
Ici le charbon fume et là-bas l’acier bout,
Le travail y est sombre et la peine y est rude,
Hélas, depuis les jours des suprêmes combats,
Tes compagnes sont la frayeur et l’infortune ;
Tu n’as plus pour pays que des lambeaux de dunes
Et des plaines en feu sur l’horizon, là-bas.
Tes compagnes sont la frayeur et l’infortune ;
Tu n’as plus pour pays que des lambeaux de dunes
Et des plaines en feu sur l’horizon, là-bas.
Anvers et Gand et Liége et Bruxelles et Bruges
Te furent arrachés et gémissent au loin
Sans que tes yeux encor vaillants soient leurs témoins
Ni que tes bras armés encor soient leur refuge.
Tu es celle en grand deuil qui vis avec la mer
Pour en apprendre à résister sous les tempêtes