A la très chère, à la très belle Qui remplit mon coeur de clarté, A l’ange, à l’idole immortelle, Salut en l’immortalité! Elle se répand dans ma vie Comme un air imprégné de sel, Et dans mon âme inassouvie Verse le goût de l’éternel.
Le cygne mourant près des lacs du Nord Chante son impulsif chant de mort, tendre et clair, Et tandis qu'éclate l'harmonie solennelle Par monts et vallées elle se dissout dans l'air; Tout aussi musicale parvint ta voix douce, Ainsi frémit sur tes lèvres mon nom.
Ah! brisée est la coupe d'or! l'esprit à jamais envolé.Que sonne le glas! une âme sanctifiée flotte sur le fleuve stygien ;et toi, Guy de Vere, n'as-tu de larmes? pleure maintenant ou jamais plus!Vois! sur cette morne et rigide bière gît ton amour, Lénore! Allons! que l'office mortuaire se lise, le chant funèbre se chante!…
Hélène, ta beauté est pour moi comme ces barques nicéennes d’autrefois qui, sur une mer parfumée, portaient doucement le défait et le las voyageur à son rivage natal.
J'ay varié ma vie en devidant la trame Que Clothon me filoit entre malade et sain, Maintenant la santé se logeoit en mon sein, Tantost la maladie extreme fleau de l'ame.
J'ay varié ma vie en devidant la trame Que Clothon me filoit entre malade et sain, Maintenant la santé se logeoit en mon sein, Tantost la maladie extreme fleau de l'ame.
C'était au faîte de l'été Et au mi-temps de la nuit ; Et les étoiles, en leur orbite, Brillaient, pâles, à travers la lumière De la lune froide, à l'éclat plus vif, Parmi les planètes, ses esclaves
Amis, loin de la ville, Loin des palais de roi, Loin de la cour servile, Loin de la foule vile, Trouvez-moi, trouvez-moi,
Si vous n'avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi? Pourquoi me faire ce sourire Qui tournerait la tête au roi? Si vous n'avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi?
Ô Temps ! Ô Moeurs! selon mon opinion Votre empire évolue de bien triste façon. J'entends que le règne des bonnes manières est depuis longtemps achevé, Mauvaises manières ou pas de manières du tout, voilà ce qui reste à l'homme. Et, pour parler des temps, quoiqu'on dise souvent