Pourquoi crains-tu, fille farouche
De me voir nue entre les fleurs ?
Mets une rose sur ta bouche
Et ris avec moins de rougeur.
Ne sais-tu pas comme ta robe
Est transparente autour de toi
Et que d’un clair regard je vois
Ta sveltesse qui se dérobe ?
Triste fantôme de pudeur,
Que n’es-tu nue avec la fleur
D’un lis blanc dans ta chevelure,
Un doigt sur ta mamelle pure.
De me voir nue entre les fleurs ?
Mets une rose sur ta bouche
Et ris avec moins de rougeur.
Ne sais-tu pas comme ta robe
Est transparente autour de toi
Et que d’un clair regard je vois
Ta sveltesse qui se dérobe ?
Triste fantôme de pudeur,
Que n’es-tu nue avec la fleur
D’un lis blanc dans ta chevelure,
Un doigt sur ta mamelle pure.
Le vallon
Cécile Sauvage
Ô Beauté nue,
Les oiseaux volent dans le calme
Où la digitale remue,
Où la fougère aux fines palmes
Est encor d’un vert tendre au pied de l’aulne obscur.
Une molle buée enveloppe l’azur,
Allège les lointains, les arbres, les maisons,
Noie à demi la ferme et le dormant gazon
Et fait de la montagne une ombre aux lignes pures.
Pas un souffle, pas un soupir, pas un murmure,
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Les oiseaux volent dans le calme
Où la digitale remue,
Où la fougère aux fines palmes
Est encor d’un vert tendre au pied de l’aulne obscur.
Une molle buée enveloppe l’azur,
Allège les lointains, les arbres, les maisons,
Noie à demi la ferme et le dormant gazon
Et fait de la montagne une ombre aux lignes pures.
Pas un souffle, pas un soupir, pas un murmure,
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Ma tête, penche-toi sur l’eau blanche et dénoue
Dedans tes longs cheveux et que l’eau passe et joue
Au travers, les emporte au mouvement des vagues
Dans le sommeil flottant et végétal de l’algue.
Que le glissement calme et murmurant de l’eau
Entraîne hors de ton front cet impalpable flot
De pensée et de rêve avec tes longues tresses
Qui mêlent au courant leur fuyante souplesse.
Dedans tes longs cheveux et que l’eau passe et joue
Au travers, les emporte au mouvement des vagues
Dans le sommeil flottant et végétal de l’algue.
Que le glissement calme et murmurant de l’eau
Entraîne hors de ton front cet impalpable flot
De pensée et de rêve avec tes longues tresses
Qui mêlent au courant leur fuyante souplesse.
Le vallon
Cécile Sauvage
Beauté, dans ce vallon étends-toi blanche et nue
Et que ta chevelure alentour répandue
S’allonge sur la mousse en onduleux rameaux ;
Que l’immatérielle et pure voix de l’eau,
Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure,
Module doucement ta plainte intérieure.
Une souple lumière à travers les bouleaux
Veloute ta blancheur d’une ombre claire et molle ;
Grêle, un rameau retombe et touche ton épaule
Dans le fin mouvement des arbres où l’oiseau
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Et que ta chevelure alentour répandue
S’allonge sur la mousse en onduleux rameaux ;
Que l’immatérielle et pure voix de l’eau,
Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure,
Module doucement ta plainte intérieure.
Une souple lumière à travers les bouleaux
Veloute ta blancheur d’une ombre claire et molle ;
Grêle, un rameau retombe et touche ton épaule
Dans le fin mouvement des arbres où l’oiseau
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