Pointent les formes légères
Du Rêve. Entre les bourgeons
Et du milieu des fougères
Émergent des fronts songeurs
Dans leurs molles chevelures,
Et des mamelles plus pures
Que le calice des fleurs.
Du Rêve. Entre les bourgeons
Et du milieu des fougères
Émergent des fronts songeurs
Dans leurs molles chevelures,
Et des mamelles plus pures
Que le calice des fleurs.
Fumées
Cécile Sauvage
Une hirondelle s’envole.
Ah ! comme le jour doré
Pèse peu sur mes épaules ;
Comme il pâlit et se fond
Dans la brume de la lune
Et m’entraîne et me confond
Avec la ramure brune.
Ah ! comme le jour doré
Pèse peu sur mes épaules ;
Comme il pâlit et se fond
Dans la brume de la lune
Et m’entraîne et me confond
Avec la ramure brune.
Fumées
Cécile Sauvage
Trotte sous les branches douces.
L’air rose entoure le char
Et le vent le pousse.
L’air rose entoure le char
Et le vent le pousse.
Fumées
Cécile Sauvage
S’allonger la treille
Et parmi l’azur
Flotter les abeilles.
M’habituai-je, cependant,
À voir la lune pâle et ronde
Sortir de la courbe du monde,
S’élever dans l’air en glissant
Et s’effacer à l’aurore,
Plus lente et plus pâle encore ?
Et parmi l’azur
Flotter les abeilles.
M’habituai-je, cependant,
À voir la lune pâle et ronde
Sortir de la courbe du monde,
S’élever dans l’air en glissant
Et s’effacer à l’aurore,
Plus lente et plus pâle encore ?
Fumées
Cécile Sauvage
Ni la lune ni la brise,
Ni la couleur rose et grise
D’un étang plein de dormir ;
Ni l’amitié ni ma vie,
Ombre fuyante et pâlie
Dont je perds le souvenir.
Ni la couleur rose et grise
D’un étang plein de dormir ;
Ni l’amitié ni ma vie,
Ombre fuyante et pâlie
Dont je perds le souvenir.
Fumées
Cécile Sauvage
À demi-flottant,
Que mon âme brève
Passe en voletant,
Que la brume fine
L’enveloppe aussi ;
Qu’elle s’achemine
Sans autre souci
Que celui d’errer
Avec une brise,
Sur l’arbre léger,
Sur la terre grise.
Que mon âme brève
Passe en voletant,
Que la brume fine
L’enveloppe aussi ;
Qu’elle s’achemine
Sans autre souci
Que celui d’errer
Avec une brise,
Sur l’arbre léger,
Sur la terre grise.
Fumées
Cécile Sauvage
Entre les pâles lys et les grêles bouleaux,
Les deux bras repliés, les jambes allongées
Et toute ta beauté vaguement émergée ;
Que regardent tes yeux dans le ciel bas et gris ?
Ne te sens-tu pas fuir sur ce fleuve endormi
Et dont le mouvement invisible et tranquille
T’entraîne abandonnant les rives immobiles ?
Les deux bras repliés, les jambes allongées
Et toute ta beauté vaguement émergée ;
Que regardent tes yeux dans le ciel bas et gris ?
Ne te sens-tu pas fuir sur ce fleuve endormi
Et dont le mouvement invisible et tranquille
T’entraîne abandonnant les rives immobiles ?
Fumées
Cécile Sauvage
Descend en pâle lueur
De ce bouleau qui balance
Sa ramure de fraîcheur.
Cette fraîcheur endormie
De lumière verte et calme
A la rêveuse harmonie
Et le silence de l’âme.
De ce bouleau qui balance
Sa ramure de fraîcheur.
Cette fraîcheur endormie
De lumière verte et calme
A la rêveuse harmonie
Et le silence de l’âme.
Fumées
Cécile Sauvage
Une brindille remue,
Un oiseau fuit et plus rien
Ne bouge sur l’avenue.
Fumées
Cécile Sauvage
Passent ; la lune, le vent
Et les ramures légères
Accompagnent lentement
Leur fuite jusqu’au tournant.
Et les ramures légères
Accompagnent lentement
Leur fuite jusqu’au tournant.
Fumées
Cécile Sauvage