Dites moi Soupir doux-flottant
Sortant du sein de ma Maîtresse,
Mon Cœur qui pour elle me laisse
Est il gaillard ou mal-content ?
Ton Cœur amoureux plein de Foi
Ayant séjour tant agréable,
Dédaigne ton Corps misérable
Et ne veut retourner chez toi.
Sortant du sein de ma Maîtresse,
Mon Cœur qui pour elle me laisse
Est il gaillard ou mal-content ?
Ton Cœur amoureux plein de Foi
Ayant séjour tant agréable,
Dédaigne ton Corps misérable
Et ne veut retourner chez toi.
Textes poétiques
Catherine Des Roches
Si je commande à mon Œil, Qu’il ferme sa double porte : Pour ne voir plus le Soleil Dont la Beauté me transporte :
Adieu jardin plaisant, doux objet de ma vue :
Je prends humble congé de l’émail de vos fleurs,
De vos petits Zéphyrs, de vos douces odeurs,
De votre ombrage frais, de votre herbe menue.
Arbres aimés du ciel, qui voisinez la nue
Vous avez écouté mes chansons et mes pleurs,
Témoins de mes plaisirs, témoins de mes douleurs :
Je vous rends les mercis de la grâce reçue
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Je prends humble congé de l’émail de vos fleurs,
De vos petits Zéphyrs, de vos douces odeurs,
De votre ombrage frais, de votre herbe menue.
Arbres aimés du ciel, qui voisinez la nue
Vous avez écouté mes chansons et mes pleurs,
Témoins de mes plaisirs, témoins de mes douleurs :
Je vous rends les mercis de la grâce reçue
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Ne me regardez point, je vous suppli’ madame,
Détournez de vos yeux la trop vive splendeur :
Quand vous me regardez leur violente ardeur
S’écoulant par les miens me brûle dedans l’âme.
Détournez de vos yeux la trop vive splendeur :
Quand vous me regardez leur violente ardeur
S’écoulant par les miens me brûle dedans l’âme.
Ne me regardez point, ah mon Dieu je me pâme,
Je ne saurais souffrir la grâce et la douceur
De vos yeux trahissants, qui dérobent mon cœur
Pour le sacrifier en l’amoureuse flamme.
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Allons mon pauvre cœur bien loin de la Cité
Dedans quelque désert, fuyons la compagnie
De nos plus chers amis, cherchons la Tyrannie
Des Ours, Tigres, Lions pleins d’inhumanité :
L’Olme, le Chêne, l’Able en ce lieu écarté
Pourront seuls témoigner ta misère infinie :
Le bel Astre du ciel, donnant lumière et vie,
N’y lance point les rais de sa vive clarté.
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Dedans quelque désert, fuyons la compagnie
De nos plus chers amis, cherchons la Tyrannie
Des Ours, Tigres, Lions pleins d’inhumanité :
L’Olme, le Chêne, l’Able en ce lieu écarté
Pourront seuls témoigner ta misère infinie :
Le bel Astre du ciel, donnant lumière et vie,
N’y lance point les rais de sa vive clarté.
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Charite l’an se change et vous ne changez pas,
La terre s’envieillit et puis se renouvelle :
Mais vous êtes mon cœur d’une essence immortelle,
Qui ne craint les efforts du temps ni du trépas.
Le ciel se mire en vous, et ce juste compas
Qui fait mouvoir, sans fin sa puissance éternelle,
Règle les mouvements de votre âme tant belle
Liée à votre corps par un gracieux lacs.
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La terre s’envieillit et puis se renouvelle :
Mais vous êtes mon cœur d’une essence immortelle,
Qui ne craint les efforts du temps ni du trépas.
Le ciel se mire en vous, et ce juste compas
Qui fait mouvoir, sans fin sa puissance éternelle,
Règle les mouvements de votre âme tant belle
Liée à votre corps par un gracieux lacs.
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Ouvrez-moi, Sincero, de vos pensers la porte.
Je désire de voir si l’amour de son trait
Vous engrave aussi bien dans le coeur mon portrait
Comme votre beau vers à mes yeux le rapporte.
Je ne veux pas pourtant que hors de vous il sorte,
Ni que par la faveur d’un gracieux attrait
Votre coeur soit jamais d’avec le mien distrait
Pour brûler d’une flamme ou plus douce ou plus forte.
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Je désire de voir si l’amour de son trait
Vous engrave aussi bien dans le coeur mon portrait
Comme votre beau vers à mes yeux le rapporte.
Je ne veux pas pourtant que hors de vous il sorte,
Ni que par la faveur d’un gracieux attrait
Votre coeur soit jamais d’avec le mien distrait
Pour brûler d’une flamme ou plus douce ou plus forte.
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Bouche dont la douceur m’enchante doucement
Par la douce faveur d’un honnête sourire,
Bouche qui soupirant un amoureux martyre
Apaisez la douleur de mon cruel tourment !
Bouche, de tous mes maux le seul allégement,
Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) :
Qui les plus éloquents surpassez à bien dire
A l’heure qu’il vous plaît de parler doctement ;
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Par la douce faveur d’un honnête sourire,
Bouche qui soupirant un amoureux martyre
Apaisez la douleur de mon cruel tourment !
Bouche, de tous mes maux le seul allégement,
Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) :
Qui les plus éloquents surpassez à bien dire
A l’heure qu’il vous plaît de parler doctement ;
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Rien n’est plus différent que le somme et la mort,
Combien qu’ils soient issus de même parentage ;
L’un profite beaucoup, l’autre fait grand dommage,
De l’un on veut l’effet, de l’autre on craint l’effort.
Une morte froideur qui descend du cerveau
Nous cause le sommeil, une fièvre brûlante,
Qui éteint les esprits par son ardeur nuisante,
Nous cause le trépas et nous met au tombeau.
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Combien qu’ils soient issus de même parentage ;
L’un profite beaucoup, l’autre fait grand dommage,
De l’un on veut l’effet, de l’autre on craint l’effort.
Une morte froideur qui descend du cerveau
Nous cause le sommeil, une fièvre brûlante,
Qui éteint les esprits par son ardeur nuisante,
Nous cause le trépas et nous met au tombeau.
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