Cette feuille soupire une étrange élégie,
Car la reine d’Écosse aux lèvres de carmin
Qui récitait Ronsard et le Missel romain,
A mis là pour jamais un peu de sa magie.
La Reine blonde avec sa débile énergie
Signa Marie au bas de ce vieux parchemin,
Et le feuillet pensif a tiédi sous sa main
Que bleuissait un sang fier et prompt à l’orgie.
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Il songeait aux Germains : ce peuple pur et libre
L’étonnait ; ces gens-là lui causaient quelque effroi :
Ils avaient de grands cœurs et n’avaient pas de roi.
César trouvait mauvais qu’ils pussent se permettre
D’être fiers, et de vivre insolemment sans maître.
Puis le bon César prit pitié de leur erreur
Au point de leur vouloir donner un empereur.
Il crut d’un bon effet qu’aussi l’aigle romaine
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Vaincue et triomphante et chastement lascive,
Elle disait d’un ton de bien-être : J’ai mal !…
Les roses s’effeuillaient sur sa tête pensive
Où murmurait encor l’âme des violons ;
Son pied avait parfois un spasme mélodique.
Le mouchoir de dentelle au bout de ses doigts longs
Glissait ; et sur les bras du fauteuil héraldique,
Ses bras minces et blancs s’allongeaient mollement,
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Quitte les compagnons qui du matin au soir,
Vignerons de l’esprit, font gémir le pressoir ;
Et Coster va rêvant selon sa fantaisie.Poésies et textes
Car il aime d’amour le démon Aspasie.
Sur son banc, à l’église, il va parfois s’asseoir,
Et voit flotter dans la vapeur de l’encensoir
La dame de l’enfer que son âme a choisie ;[ page ]
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