Dans le parc de Rouse’s point. Le soir, assez tard. On entend au loin les accords entraînants de Washington Post.
(Washington Post est une new dance qui fera fureur à Paris cet hiver, vous pouvez m’en croire. Pour s’en procurer la musique avec les instructions, s’adresser à mon vieux camarade Whaley Royce, 158, Yonge street, Toronto. Les personnes qui voudraient éviter les frais de poste toujours coûteux, peuvent aller se procurer elles-mêmes ce morceau. En ce cas, ne pas quitter Toronto sans jeter un coup d’œil sur les chutes d’eau du Niagara, un assez curieux phénomène naturel situé non loin de là.)
Fermons la parenthèse.
Et vous, miss, vous ne dansez pas, ce soir ?
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Et puis c’est toujours ça de moins à faire, n’est-ce pas ?
” Cher monsieur Alphonse Allais,
Vous permettez, dites, que nous vous appelions cher monsieur Alphonse Allais, bien que nous n’ayons pas l’avantage de vous connaître; mais nous vous gobons toutes à l’atelier et ça excuse notre familiarité.
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C’était pas plus tard qu’hier soir. Il pouvait être dans les dix heures, dix heures et demie.
Je sortais d’un théâtre où je m’étais terriblement rasé, bien résolu à ne plus y remettre les pieds avant deux ou trois ans.
Sans plus tarder, nous nous rencontrâmes, pif à pif, une jeune femme et moi.
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(La phrase que je viens d’écrire est d’une syntaxe plutôt discutable. On ne dirait vraiment pas que j’ai fait mes humanités.)
Celle de ces deux affiches qui me charma, moi, en voici la teneur:
X…, pédicure
telle rue, tel numéro
le seul pédicure sérieux de nice
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Je vous donne en mille à quoi ces bougres-là passent leur temps, au lieu de travailler !
D’ailleurs, lisez vous-mêmes.
J’aime autant ça, parce que vous me traiteriez encore de blagueur.
L’extrait suivant est soigneusement découpé dans le Journal officiel du 25 octobre, et je n’y change pas un traître mot:
ACADÉMIE DES SCIENCES
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Tout ça… quoi ?
Tout ça, tout ça…
Ah oui, tout ça ! Eh bien, je ne pense qu’une chose, une seule !
Laquelle ?
Oh ! rien.
Le dialogue dura longtemps sur ce ton. Moi, je me sentais un peu déprimé, cependant que le d’habitude vaillant Captain Cap était totalement aboli.
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Il faut pourtant bien qu’il se dise qu’il n’est pas le seul à avoir été interviewé par Calmette ou par un autre, par un autre surtout.
Moi, c’est par un autre que j’ai été interviewé, pas plus tard qu’hier soir, sur le coup de cinq heures et demie ou six heures, à la terrasse du Café Julien, où je dégustais un de ces bons petits apéritifs qui vous coupent l’appétit comme avec un rasoir.
Le jeune homme (c’était un jeune homme) s’approcha de moi, le chapeau (un chapeau haut de forme) à la main et de la politesse plein les yeux (des yeux gris bleu).
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Seulement, voulez-vous faire une pari avec moi ?
Je gage que l’idée si simple, pourtant, et si pratique du jeune Curnonsky sera en pleine application chez les Anglais et les Américains, cependant que nous autres, fourneaux de Français, en serons encore à ricaner bêtement.
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Le cas d’un arbuste musicophobe et celui d’un potiron vadrouilleur sont loin, paraît-il, d’être des cas isolés.
Impossible, malheureusement, de citer tous ceux que me communiquent mes aimables correspondants.
Je n’en veux retenir qu’un seul dont je fus témoin.
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Nos mains s’abattirent l’une dans l’autre, mutuel étau, et demeurèrent enserrées longtemps. Nous avions peine à contenir nos larmes.
Cap rompit le silence, et sa première phrase fut pour me plaindre de revenir en cette bureaucrateuse et méphitique Europe, surtout dans cette burlesque France où, selon la forte parole du Captain, il est interdit d’être soi-même.
Cap parlait, parlait autant pour cacher sa très réelle émotion que pour exprimer, en verbes définitifs, ses légitimes revendications.
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