I
Ô l’ineffable horreur des étés somnolents
Où les lilas au long des jardins s’alanguissent
Et les zéphyrs, soupirs de sistres indolents,
Sur les fleurs de rubis et d’émeraude glissent !
Car les vieilles amours s’éveillent sous les fleurs,
Et les vieux souvenirs, sous le vent qui circule,
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I
Par le jardin royal, en l’arôme des roses,
La princesse aux yeux pers, sœur nubile des fleurs,
Erre en pleurs au vouloir de ses rêves moroses :
Les mille et mille voix du triomphal matin
Lui murmurent l’amour, et le soleil sommeille
En ses cheveux épars sur son col enfantin.
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La blême lune allume en la mare qui luit
Miroir des gloires d’or, un émoi d’incendie.
Tout dort. Seul, à mi-mort, un rossignol de nuit
Module en mal d’amour sa molle mélodie.
Plus ne vibrent les vents en le mystère vert
Des ramures. La lune a tû leurs voix nocturnes :
Mais à travers le deuil du feuillage entr’ouvert,
Pleuvent les bleus baisers des astres taciturnes.
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