À Gustave Moreau
En casques de cristal azur, les baladines,
Dont les pas mesurés aux cordes des kinnors
Tintent sous les tissus de tulle roidis d’ors,
Exultent de leurs yeux pâles de paladines.
Toisons fauves sur leurs lèvres incarnadines,
Bras lourds de bracelets barbares, en essors
Tentants vers la lueur lunaire des décors,
Elles murmurent en malveillantes sourdines :
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Voici s’endormir les heures brèves
Qui frissonnent de froid et de peur.
La meute invisible de nos rêves
Poursuit la lune dont la lueur
Émeut l’âme de l’eau sur les grèves
Et fait crier l’amour dans mon cœur.
Qui frissonnent de froid et de peur.
La meute invisible de nos rêves
Poursuit la lune dont la lueur
Émeut l’âme de l’eau sur les grèves
Et fait crier l’amour dans mon cœur.
Je me trouve au tournant de la route.
Les yeux cherchant ce qu’on ne voit pas.
Les mains folles comme lorsqu’on doute.
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