Les fontaines, ce soir, parlent à haute voix
La vitre des cafés
Murmure, où la buée, les baisers se mélangent
Le souffle de l’amour et les lèvres mouillées
Que je goûte sur toi.
Douces choses, ce soir, et qui fondent en larmes
Haleines et cheveux Promesses dénouées
De caresse en caresse Et d’année en année
Quand tous les amoureux parlent à haute voix.
Le promeneur
Odilon-Jean Périer
La grande fraîcheur des mains
Rien de cassé Rien de sali Rien d’inhumain
Cordialement bonjour, bonsoir
Je suis paresseux tu vois
En bonne santé
A la santé du paysage
L’amateur de rues aérées
Si vous voulez que je vous aime
Ouvrez des mains immaculées
Je ne suis pas désaltéré.
Le promeneur
Odilon-Jean Périer
Difficile à aimer
Point du jour Point du soir
Et pointe du plaisir.
Des goûts et des couleurs
Plus vives que jamais…
Ainsi la pluie me parle
Au coeur
Ô patrie légère
Ô maison de fil
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Pour veiller ce soir d’hiver
Verse le thé, plus amer
Et violent que le fer,
Où est le plaisir des sages.
Tu te penches sur ce thé
Tu y cherches la santé
Les vertus, la vérité
D’une eau vive et sans nuages.
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Que m’importe de vivre heureux, silencieux,
Un nuage doré pour maison, pour patrie.
Je caresse au hasard le corps de mon amie,
Aussi lointaine, hélas ! et fausse qu’elle veut.
Qui êtes-vous enfin ? qui parle ? – et qui m’écoute ? –
Un homme vraiment seul entend battre son coeur.
Je cherche parmi vous les signes du bonheur :
Je ne vois qu’un ciel blanc, qu’une étoile de routes.
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Déserte, toute armée, inutile étrangère,
Je vous laisse debout dans un peu de lumière
Et je garde ce corps pur et mystérieux.
Mais pardonnerez-vous ce merveilleux ouvrage ?
Vous perdez un trésor à suivre mon conseil.
– Comme une eau solitaire où descend le soleil
Renonce pour tant d’or aux plus beaux paysages,
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