Et qu’aux profanes cris de la grande adultère,
J’aurai d’un sang trop pur demain marqué la terre,
Vieil aigle par les feux de mille coups percé,
Apollon, toi, seul dieu qui mon culte ait fixé,
Flambeau toujours présent à ma carrière austère,
Apporte à mon chevet, du pâle grabataire
Dernier festin ! Hellas, ce tableau bien pensé.
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Je contemple en m’attendrissant
Le village fumant sa pipe
Aux pieds du soir incandescent.
Soleil, mourant témoin des crimes
Absous par le jour qui s’en va,
Sur l’autel de tes feux sublimes,
Satisfais, frère, à Jéhovah !
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J’ai sablé le vin, j’ai humé les roses ;
J’ai cueilli la fleur du plus beau baiser :
Je ne trouve plus au fond de ces choses
De quoi me griser…
Les jours ont brillé sur ma tête pâle
Sans m’apprendre rien du Tout qu’il y a :
Mon coeur m’apparaît comme sort d’un châle
Un camélia…
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J. Tahureau. Ode à Estienne Iodelle)
Si, parjure aux Grâces attiques,
D’une brosse maldocte elle a,
A quatre épaisseurs d’encaustique,
Vernissé la Minerve antique
Du plus barbare des éclats ;
Ou que, d’une bouche sans foudre,
Elle ait, parodique, tenté
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Et mes jours s’en vont au tombeau,
Il n’est plus de mal qui m’étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m’assis aux pieds d’Apollon,
Je roule d’abîme en abîme,
Devenu d’or pur un vain plomb.
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Chère, après tant de maux, ton front renaît plus beau
(Redevenus époux, comme tu nous appelles),
Comme si la douleur était le grand flambeau,
Femmes, qui veille en vous pour vous faire plus belles !
Ô, ne me dites plus que l’Amour a des ailes
Et que le coeur de l’homme est un passant qui ment !
Vois : le retour d’Ulysse illustre son serment :
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Le Winchester a retenti :
Ton doux vol s’est brisé, colombe,
Petit point au ciel, tout petit…
Pauvre être ! au plus haut des espaces,
Il buvait l’azur, loin de tout :
Ivresse, spectacle des Grâces !
“Beau coup de fusil ! – Yes ! beau coup ! ”
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Cette nuit (noble accord des êtres et des choses)
En un palais, le plus tranquille des tombeaux,
Trois nymphes, l’or, la neige échangeantes aux roses,
Dansaient, flammes de marbre, aux feux des vieux flambeaux.
Textes et poesies
Maurice du Plessys