Les Fourberies de Scapin ACTE III Scène 11
Les Fourberies de Scapin par Molière
Léandre, Octave, Hyacinte, Zerbinette, Argante, Géronte, Silvestre, Nérine.
Léandre
Mon père, ne vous plaignez point que j’aime une inconnue, sans naissance et sans bien. Ceux de qui je l’ai rachetée viennent de me découvrir qu’elle est de cette ville, et d’honnête famille; que ce sont eux qui l’y ont dérobée à l’âge de quatre ans; et voici un bracelet qu’ils m’ont donné, qui pourra nous aider à trouver ses parents.
Argante
Hélas ! à voir ce bracelet, c’est ma fille, que je perdis à l’âge que vous dites.
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Les Fourberies de Scapin ACTE III Scène 12
Les Fourberies de Scapin par Molière
Carle, Léandre, Octave, Géronte, Argante, Hyacinte, Zerbinette, Silvestre, Nérine.
Carle
Ah ! Messieurs, il vient d’arriver un accident étrange.
Géronte
Quoi ?
Carle
Le pauvre Scapin…
Géronte
C’est un coquin que je veux faire pendre.
Les Précieuses ridicules Scène II
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Gorgibus, Du Croisy, La Grange.
Gorgibus
Eh bien ! vous avez vu ma nièce et ma fille: les affaires iront-elles bien ? quel est le résultat de cette visite ?
La Grange
C’est une chose que vous pourrez mieux apprendre d’elles que de nous. Tout ce que nous pouvons vous dire, c’est que nous vous rendons grâce de la faveur que vous nous avez faite, et demeurons vos très humbles serviteurs.
Gorgibus
Ouais, il semble qu’ils sortent mal satisfaits d’ici. D’où pourrait venir leur mécontentement ? Il faut savoir un peu ce que c’est. Holà.
Les Précieuses ridicules Scène II
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Les Fourberies de Scapin ACTE III Scène 13
Les Fourberies de Scapin par Molière
Scapin, Carle, Géronte, Argante, etc.
Scapin, apporté par deux hommes, et la tête entourée de linges, comme s’il avait été blessé.
Ahi, ahi. Messieurs, vous me voyez… ahi, vous me voyez dans un étrange état. Ahi. Je n’ai pas voulu mourir sans venir demander pardon à toutes les personnes que je puis avoir offensées. Ahi. Oui, messieurs, avant que de rendre le dernier soupir, je vous conjure de tout mon cœur de vouloir me pardonner tout ce que je puis vous avoir fait, et principalement le seigneur Argante, et le seigneur Géronte. Ahi.
Argante
Pour moi, je te pardonne; va, meurs en repos.
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Les Précieuses ridicules Scène III
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Marotte, Gorgibus.
Marotte
Que désirez-vous, monsieur ?
Gorgibus
Où sont vos maîtresses ?
Marotte
Dans leur cabinet.
Gorgibus
Que font-elles ?
Marotte
De la pommade pour les lèvres.
Gorgibus
Les Précieuses ridicules Scène IV
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Magdelon, Cathos, Gorgibus.
Gorgibus
Il est bien nécessaire, vraiment, de faire tant de dépense pour vous graisser le museau ! Dites-moi un peu ce que vous avez fait à ces messieurs, que je les vois sortir avec tant de froideur ? Vous avais-je pas commandé de les recevoir comme des personnes que je voulais vous donner pour maris ?
Magdelon
Et quelle estime, mon père, voulez-vous que nous fassions du procédé irrégulier de ces gens-là ?
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Les Précieuses ridicules Scène V
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Cathos, Magdelon.
Cathos
Mon Dieu ! ma chère, que ton père a la forme enfoncée dans la matière ! que son intelligence est épaisse, et qu’il fait sombre dans son âme !
Magdelon
Que veux-tu, ma chère ? j’en suis en confusion pour lui. J’ai peine à me persuader que je puisse être véritablement sa fille, et je crois que quelque aventure, un jour, me viendra développer une naissance plus illustre.
Cathos
Les Précieuses ridicules Scène VI
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Marotte, Cathos, Magdelon.
Marotte
Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir.
Magdelon
Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites: ” Voilà un nécessaire qui demande si vous êtes en commodité d’être visibles. ”
Marotte
Dame ! je n’entends point le latin, et je n’ai pas appris, comme vous, la filofie dans le grand Cyre.
Magdelon
Les Précieuses ridicules Scène VII
Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Mascarille, deux porteurs.
Mascarille
Holà ! porteurs, holà ! Là, là, là, là, là, là. Je pense que ces marauds-là ont dessein de me briser à force de heurter contre les murailles et les pavés.
1er porteur
Dame ! c’est que la porte est étroite ! Vous avez voulu aussi que nous soyons entrés jusqu’ici.
Mascarille
Je le crois bien. Voudriez-vous, faquins, que j’exposasse l’embonpoint de mes plumes aux inclémences de la saison pluvieuse, et que j’allasse imprimer mes souliers en boue ? Allez, ôtez votre chaise d’ici.
2e porteur
Le Bourgeois gentilhomme par Molière
Première entrée
Un homme vient donner les livres du ballet, qui d’abord est fatigué par une multitude de gens de provinces différentes, qui crient en musique pour en avoir, et par trois Importuns, qu’il trouve toujours sur ses pas.
DIALOGUE DES GENS
qui en musique demandent des livres.
Tous
À moi, Monsieur, à moi de grâce, à moi, Monsieur:
Un livre, s’il vous plaît, à votre serviteur.
Homme du bel air
Monsieur, distinguez-nous parmi les gens qui crient.
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