Vingt mille lieues sous les mers
Vingt mille lieues sous les mers partie 2 Chapitre V
Ce jour même, je rapportai à Conseil et à Ned Land la partie de cette conversation qui les intéressait directement. Lorsque je leur appris que, dans deux jours, nous serions au milieu des eaux de la Méditerranée, Conseil battit des mains, mais le Canadien haussa les épaules.
” Un tunnel sous-marin ! s’écria-t-il, une communication entre les deux mers ! Qui a jamais entendu parler de cela ?
— Ami Ned, répondit Conseil, aviez-vous jamais entendu parler du Nautilus ? Non ! il existe cependant. Donc, ne haussez pas les épaules si légèrement, et ne repoussez pas les choses sous prétexte que vous n’en avez jamais entendu parler. Lire la suite...
Vingt mille lieues sous les mers partie 2 Chapitre VI
Le lendemain, 12 février, au lever du jour, le Nautilus remonta à la surface des flots. Je me précipitai sur la plate-forme. A trois milles dans le sud se dessinait la vague silhouette de Péluse. Un torrent nous avait portés d’une mer à l’autre. Mais ce tunnel, facile à descendre, devait être impraticable à remonter.
Vers sept heures, Ned et Conseil me rejoignirent. Ces deux inséparables compagnons avaient tranquillement dormi, sans se préoccuper autrement des prouesses du Nautilus.
” Eh bien, monsieur le naturaliste, demanda le Canadien d’un ton légèrement goguenard, et cette Méditerranée ?
— Nous flottons à sa surface, ami Ned.
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Vingt mille lieues sous les mers partie 2 Chapitre VII
La Méditerranée, la mer bleue par excellence, la “ grande mer ” des Hébreux, la “ mer ” des Grecs, le “ mare nostrum ” des Romains, bordée d’orangers, d’aloès, de cactus, de pins maritimes, embaumée du parfum des myrtes, encadrée de rudes montagnes, saturée d’un air pur et transparent, mais incessamment travaillée par les feux de la terre, est un véritable monde. C’est là, sur ses rivages et sur ses eaux, dit Michelet, que l’homme se retrempe dans l’un des plus puissants climats du globe.
Mais si beau qu’il soit, je n’ai pu prendre qu’un aperçu rapide de ce bassin, dont la superficie couvre deux millions de kilomètres carrés. Les connaissances personnelles du capitaine Nemo me firent même défaut, car l’énigmatique personnage ne parut pas une seule fois pendant cette traversée à grande vitesse. J’estime à six cents lieues environ le chemin que le Nautilus parcourut sous les flots de cette mer, et ce voyage, il l’accomplit en deux fois vingt-quatre heures. Partis le matin du 16 février des parages de la Grèce, le 18, au soleil levant, nous avions franchi le détroit de Gibraltar. Lire la suite...
Jules Verne est un auteur de science fiction et d’anticipation de la fin du 19ème siècle. Il est né le 8 février 1828 dans la ville de Nantes et est décédé le 24 mars 1905 à Amiens, à l’âge de 77 ans.
Sa jeunesse
Ses parents sont Pierre Verne et Sophie Allote de la Fuye. Ils ont cinq enfants et Jules est l’aîné. La famille déménage de la rue Jean-Bart à celle de Jean-Jacques-Rousseau pendant les premières années de leurs enfants. Après un an dans une pension, Jules intègre le Collège Saint-Stanislas. C’est un élève brillant qui remporte plusieurs lots lors de son parcours scolaire. À 12 ans, il est inscrit au séminaire de Saint-Donatien. Son séjour dans l’établissement sera décrit plus tard dans son roman intitulé Le prêtre en 1839. De 1844 à 1846, il étudie au lycée Royal et réussit son baccalauréat avec une mention « Assez Bien ». Lire la suite...