Romans Jules Barbey D’Aurevilly

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Jules Barbey d’Aurevilly, histoire et biographie d’Aurevilly
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Né le 2 novembre 1808 à Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Normandie, Jules Barbey d’Aurevilly est un écrivain français réputé de la seconde moitié du 19e siècle. Il est mort le 23 avril 1889 à Paris. Ses proches et contemporains le surnommaient le « Connétable des lettres ».

Famille et enfance

Fils de Théophile Barbey et d’Ernestine Ango, Jules est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. Par son père, il est issu d’une famille noble et par sa mère, il est issu d’une famille bourgeoise. Il passa donc une enfance aisée, partagée entre Saint-Sauveur, sa ville natale, Valognes et le bord de mer à Carteret.

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Poussières

Elle avait dix-neuf ans. Moi, treize. Elle était belle ; Moi, laid. Indifférente, – et moi je me tuais… Rêveur sombre et brûlant, je me tuais pour elle. Timide, concentré, fou, je m'exténuais… Mes yeux noirs et battus faisaient peur à ma mère ; Mon pâle front avait tout à coup des rougeurs Qui me…

A Mademoiselle Marthe Brandès. Te souviens-tu du soir, où près de la fenêtre Ouverte d'un salon plein de joyeux ébats, Tu n'avais pas seize ans… les avais-tu ?… Peut-être ? Sous le rideau tombé, nous nous parlions tout bas ?… Ce n'était pas l'amour que t'exprimait ma bouche, Mon coeur était trop vieux, trop glacé,…

Oh ! pourquoi voyager ? as-tu dit. C'est que l'âme Se prend de longs ennuis et partout et toujours ; C'est qu'il est un désir, ardent comme une flamme, Qui, nos amours éteints, survit à nos amours ! C'est qu'on est mal ici ! – Comme les hirondelles, Un vague instinct d'aller nous dévore à…

A Clara. Oh ! les yeux adorés ne sont pas ceux qui virent Qu'on les aimait, – alors qu'on en mourait tout bas ! Les rêves les plus doux ne sont pas ceux que firent Deux êtres, coeur à coeur et les bras dans les bras ! Les bonheurs les plus chers à notre âme…

A la baronne H. de B. Nénuphars blancs, ô lys des eaux limpides, Neige montant du fond de leur azur, Qui, sommeillant sur vos tiges humides, Avez besoin, pour dormir, d'un lit pur ; Fleurs de pudeur, oui ! vous êtes trop fières Pour vous laisser cueillir… et vivre après. Nénuphars blanc, dormez sur vos…

Je pris pour maître, un jour, une rude Maîtresse, Plus fauve qu'un jaguar, plus rousse qu'un lion ! Je l'aimais ardemment, – âprement, – sans tendresse, Avec possession plus qu'adoration ! C'était ma rage, à moi ! la dernière folie Qui saisit, – quand, touché par l'âge et le malheur, On sent au fond de…

A Mademoiselle Louise Read. Un soir, j'étais debout, auprès d'une fenêtre… Contre la vitre en feu j'avais mon front songeur, Et je voyais, là-bas, lentement disparaître Un soleil embrumé qui mourait sans splendeur ! C'était un vieux soleil des derniers soirs d'automne, Globe d'un rouge épais, de chaleur épuisé, Qui ne faisait baisser le regard…

A Armance. Eh quoi ! vous vous plaignez, vous aussi, de la vie ! Vous avez des douleurs, des ennuis, des dégoûts ! Un dard sans force aux yeux, sur la lèvre une lie, Et du mépris au coeur ! – Hélas ! c'est comme nous ! Lie aux lèvres ? – poison, reste brûlant…

A Clary. Tu ne sais pas, Clary, quand, heureuse, ravie, Tu me tends ton épaule et ton front tour à tour, Que dans la double coupe où je puise la vie Il est un autre goût que celui de l'amour… Ô ma chère Clary, tu ne sais pas sans doute Qu'il est derrière nous un…

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