S’entretenaient de leurs tours et prouesses.
Toutes avaient un ami par amour
Et deux étaient au logis les maîtresses .
L’une disait: J’ai le roi des maris:
Il n’en est point de meilleur dans Paris.
Sans son congé je vas partout m’ébattre.
Avec ce tronc j’en ferais un plus fin. Lire la suite...
Je vas parfois en une autre boutique.
Il est bien vrai que ce divin esprit
Plus que pas un me donne de pratique .
Mais comme il faut manger de plus d’un pain,
Je puise encore en un vieux magasin;
Vieux, des plus vieux , ou nouvelles nouvelles
Sont jusqu’à cent, bien déduites et belles
Pour la plupart, et de très bonne main. Lire la suite...
Pour les brevets, oraisons, et paroles .
Je me ris d’eux; et je tiens, quant à moi
Que tous tels sorts sont recettes frivoles.
Frivoles sont; c’est sans difficulté.
Bien est-il vrai, qu’auprès d’une beauté
Paroles ont des vertus non pareilles Lire la suite...
Un roi lombard (les rois de ce pays
Viennent souvent s’offrir à ma mémoire)
Ce dernier-ci, dont parle en ses écrits
Maître Boccace auteur de cette histoire,
Portait le nom d’Agiluf en son temps.
Il épousa Teudelingue la Belle,
Veuve du roi dernier mort sans enfants,
Non loin de Rome un hôtelier était
Sur le chemin qui conduit à Florence:
Homme sans bruit, et qui ne se piquait
De recevoir gens de grosse dépense
Même chez lui rarement on gîtait
Sa femme était encor de bonne affaire,
Et ne passait de beaucoup les trente ans.
Quant au surplus, ils avaient deux enfants;
Je vous veux conter la besogne
Des bons frères de Catalogne;
Besogne ou ces frères en Dieu
Témoignèrent en certain lieu
Une charité si fervente,
Que mainte femme en fut contente,
Laissa sa femme enceinte de six mois;
Simple, jeunette, et d’assez bonne guise,
Nommée Alix, du pays champenois.
Compère André l’allait voir quelquefois
A quel dessein, besoin n’est de le dire, Lire la suite...
Hier je mis chez Cloris en train de discourir
Sur le fait des romans Alizon la sucrée.
N’est-ce pas grand pitié, dit-elle, de souffrir
Que l’on méprise ainsi la Légende dorée,
Tandis que les romans sont si chère denrée ?
Il vaudrait beaucoup mieux qu’avec maint vers du temps,
De messire Honoré l’histoire fut brûlée.
ou sont représentées les Amours de Mars et de Vénus, et lui parle ainsi.
Vous devez avoir lu qu’autrefois le dieu Mars,
Blessé par Cupidon d’une flèche dorée,
Après avoir dompté les plus fermes remparts,
Mit le camp devant Cythèrée.
Le siège ne fut pas de fort longue durée:
A peine Mars se présenta,
Que la belle parlementa. Lire la suite...
Informaient pendant les Grands Jours,
D’aucuns abus commis en l’Ile de Cythère
Par devant eux se plaint un amant maltraité,
Disant que de longtemps il s’efforce de plaire
A certaine ingrate beauté.
Qu’ il a donné des sérénades,
Des concerts et des promenades: