Le Compagnon de route
Le pauvre Johannès était très triste, son père était très malade et rien ne pouvait le sauver.
Ils étaient seuls tous les deux dans la petite chambre, la lampe, sur la table, allait s’éteindre, il était tard dans la soirée.
– Tu as été un bon fils ! dit le malade, Notre-Seigneur t’aidera sûrement à faire ta vie.
Il le regarda de ses yeux graves et doux, respira profondément et mourut: on aurait dit qu’il dormait. Mais Johannès pleurait, il n’avait plus personne au monde maintenant, ni père, ni mère, ni sœur, ni frère. Pauvre Johannès ! Agenouillé près du lit, il baisait la main de son père, pleurait encore amèrement mais à la fin ses yeux se fermèrent et il s’endormit la tête contre le dur bois du lit.