Je me souviens dun homme au dos un peu voûté De ses yeux hésitants entre leau et le feu De son accent chantant la chaleur dautres cieux De ses cheveux si noirs sans un fil argenté
Les joues se sont creusées, le crâne sest dégarni Il a parfois laccent qui change de pays Depuis plus de trente ans avec la même patience Il lit dans les regards et il écoute les silences
Il y a des silences qui font mal à lenfance Comme un trou dans le cSur qui ne se ferme pas Que lon traîne derrière soi sur des chemins derrance Cherchant sans cesse la raison de ces silences là
Que 'importe de vivre Si tu n'es pas à mes cotés A quoi à me raccrocher Si tu n'es la page de mon livre
Si tu le veux, pour toi, je deviendrai un ange Si tu le veux, pour toi, je serai dame blanche Si tu le veux, pour toi, je serai ta mémoire Je puise dans tes silences un bout de ton histoire
Dans les jardins de l'insouciance Là où fleurit ton innocence Ton regard tout en tendresse Dépose sur mon ceur une caresse
J'ai peur qu'un jour le temps qui passe Dépose des épines sur notre amour Pour qu'elles brisent notre parcours Et que de ta mémoire un jour je m'efface
Un homme sendort au creux de son fauteuil Entouré par les siens, mais déjà en partance Son souffle et son cSur ne sont plus que silence Sur son visage, luisent les larmes quil recueille
Dans la douceur du printemps, naît la saison de l'amour C'est un ceur qui s'emballe dans la pureté d'un regard C'est une envie de rire, de courir à deux au hasard C'est un bonheur fou, partagé par l'autre chaque jour
Faut-il toute une existence ? Pour faire revivre des cendres Que recouvre novembre Et faire taire le silence