Né le 29 mai 1923, Bernard Clavel est originaire de Lons-le-Saunier. Il est connu en tant qu’écrivain français, notamment à travers ses romans, mais également des essais, des poèmes et des contes pour enfants.
Les débuts du romancier
Issu d’une famille modeste, Bernard a d’abord commencé dans le monde professionnel en tant qu’apprenti pâtissier, à l’âge de 14 ans. Autodidacte, il décida de se former à travers divers métiers, puis intègre l’univers du journalisme vers les années 50.
Un homme aux multiples qualités humaines
S’étant enraciné dans la région Rhône-Alpes (Franche-Comté, Lyon, Rhône,…), Bernard Clavel a toujours eu une certaine attention aux humbles et était fervent défenseur des valeurs humanistes. Il contait avec simplicité et avait un grand sens de la nature et de l’humanisme. Il remettait en question toute forme de violence, ainsi que la guerre et se souciait beaucoup du réalisme, ce qui a fait de lui un écrivain à succès. C’est ainsi qu’il reçut diverses récompenses, dont le prix Goncourt pour Les Fruits de l’hiver en 1968. Trois ans plus tard, il fut élu membre de l’Académie Goncourt et démissionna en 1977. D’autres prix lui ont été décernés, dont celui de la ville de Paris en 1968 pour ses œuvres, le « grand prix de la ville de Bordeaux », le « prix des Maisons de la Presse », le « prix Jean Macé pour Victoire au Mans », ou encore le « grand prix du roman populiste ».
Il ne se lassait pas de militer pour la paix et de défendre les droits de l’homme. D’ailleurs, il avait accompagné Claude Mossé au Bengale et en revint écœuré, mais inspiré pour écrire la préface du livre « Mourir pour Dacca ». Il a également défendu Jean-Marie Deveaux, victime d’une erreur judiciaire. Parmi les valeurs qui lui tiennent à cœur figure la lutte pour l’objection de conscience, aux côtés de Louis Lecoin. Il ne cessa de fustiger la violence et la guerre, qu’il dénonçait à travers ses romans. Il fut le sujet de grande polémique au moment où il publiait « Le Silence des armes » en 1974. S’ensuivent des attaques auxquelles il protestait à travers son livre « Lettre à un képi blanc ».
Ayant travaillé avec l’association Terre des Hommes pendant un certain temps, Clavel s’en inspira pour écrire Le massacre des innocents. Il intégra entre autres le comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
Il soutient le fonds associatif Non-Violence XXI, créé en 2001. Bernard Clavel est mort dans sa ville de naissance, à Grenoble, à l’âge de 87 ans, le 5 octobre 2010.